Les achats en direct de princeps pourraient encore augmenter

L’achat en direct de princeps va-t-il affaiblir davantage les parts de marché des grossistes-répartiteurs ? Une enquête menée auprès de 300 pharmaciens titulaires par DirectResearch, le pôle conseil de l’institut Direct Medica, révèle que les pharmaciens sont prêts à accroître leur part de direct dans leur stratégie d’achat de médicaments éthiques. Déjà, en 2008, 56 % des titulaires interrogés avaient augmenté les commandes directes auprès des laboratoires de princeps. Cette année, s’ils sont 49 % à vouloir maintenir leur niveau d’achat en direct, presque un tiers (30 %) envisagent de l’augmenter. Un canal qui a la faveur des pharmaciens pour les médicaments à forte rotation de stocks (95 %), ceux en conditionnement trimestriel – afin de compenser la perte de points de marge (53 %) -, ceux à prescription restreinte coûtant cher (44 %) ainsi que les princeps déjà inscrits au Répertoire (42 %).

Il est clair que, sur un marché pharmaceutique caractérisé par l’érosion des marges, les pharmaciens recherchent de nouveaux gains de marge opérationnelle en adaptant leur stratégie d’achat. Or, l’enquête de DirectResearch a identifié les critères déterminants qui vont avoir une incidence sur les achats en direct de médicaments éthiques.

Remises et conditions commerciales en jeu

D’après les réponses des titulaires, ceux-ci vont donc logiquement dépendre, d’abord des remises des laboratoires (93 %), et ensuite des conditions commerciales du grossiste (92 %). L’évolution de la rentabilité des officines va conditionner également la décision d’acheter ou pas en direct pour 88 % des pharmaciens, de même que les minima de commandes qui seront imposés par les laboratoires (77 %). Par ailleurs, la modification des délais de paiement voulue par la loi de modernisation de l’économie (voir ci-dessus) a aussi une incidence sur le rythme de passation des commandes en direct car 60 % des titulaires interrogés envisagent d’ici fin 2009 de le réduire