Le contrat unique avec les mutelles n’est pas adapté aux pharmaciens
Pour rassurer les médecins réticents à la pratique du tiers payant, Marisol Touraine, ministre de la Santé, s’était engagée, en accord avec les complémentaires de santé, sur un dispositif unique. C’est chose faite. Depuis le 30 janvier, au lieu de contracter avec de multiples complémentaires santé, le médecin pourra, s’il le souhaite, signer un seul contrat de tiers payant avec l’association des complémentaires santé, créée en 2015, et qui rassemble l’ensemble des complémentaires santé et leurs opérateurs de tiers payant. Un contrat qui est accessible via la plateforme de services du site tpcomplementaire.fr. Selon le communiqué de la Mutualité française, diffusé le 30 janvier, ce portail met à la disposition du professionnel des services en ligne pour « vérifier en temps réel les droits des patients et garantir le paiement sur la part complémentaire, ainsi qu’un suivi automatisé des paiements ».
Or, les deux syndicats de pharmaciens, FSPF et USPO, refusent cette solution. « C’est un contrat de méthodologie de tiers payant qui a été fait en fonction des besoins des complémentaires et non pas des pharmaciens. Il a été élaboré de façon unilatérale, sans concertation », explique Philippe Gaertner, président de la FSPF. Gilles Bonnefond, président de l’USPO a la même position. « Les pharmaciens sont liés aux complémentaires par une convention collective de tiers payant. En cas d’incident, les complémentaires doivent respecter cette convention qui prévoit des procédures d’arbitrage. Là, le contrat est rédigé par les complémentaires et propose un engagement individuel. Il n’est pas équilibré », ajoute-il. De leur côté, l’association des complémentaires santé reconnaît que « des travaux avec ces professions – pharmacien et biologiste – sont prévus en 2017 pour faire évoluer, de façon concertée, les outils existants ».
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