La DGCCRF invitée à se calmer

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Publié le 31 mars 2007
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Les syndicats ont obtenu du ministre de la Santé qu’il écrive à son homologue de l’Economie pour que les contrôles de la DGCCRF sur les marges accordées sur les génériques cessent. « L’idée est d’arrêter les contrôles et de rediscuter dans six mois des règles sur les remises et marges de distribution », explique Gilles Bonnefond, secrétaire général de l’USPO.

Les points de friction concernent l’abandon de la marge grossiste au pharmacien, notamment lors des achats en direct. Pour la DGCCRF, il n’est pas question que les officinaux la récoltent à leur propre compte puisque la marge pharmacie est plafonnée par la réglementation. Idéalement, ils devraient reverser ce complément à l’assurance maladie. Ce qui conduirait à vendre le médicament à un prix inférieur à celui de la vignette*.

Direct : 18 % du marché en 2007

Avec la réduction des volumes de vente, chacun cherche à regagner de la marge. « Mais attention aux pièges de la division !, prévient Christian Lajoux, président du Leem. Le système doit évoluer sans en faire sortir aucun des maillons. » Chacun prône la clarification pour les ventes directes. Les grossistes ne sont pas en reste. Jean-Louis Méry, président de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique, a rappelé lors des 1res Rencontres des pharmaciens de la distribution organisées par l’Ordre, le 22 mars, que la vente directe représentera près de 18 % du marché de la distribution en 2007 (11 % en 2002). « 75 % des références chez les répartiteurs se vendent à moins d’une unité par mois et par officine. Si les références à fortes rotation et marge nous échappent, on ne pourra pas maintenir ce service longtemps », a-t-il tenu à préciser.

* Voir « Le Moniteur » n° 2634 du 24 juin 2006.

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