… du détournement des contrats de sélectivité
Nous entrons dans une ère de libéralisme absolu. La construction de l’Europe fait tomber les barrières juridiques. Les faits précèdent la loi qui s’adapte après coup. Aujourd’hui, les technologies de l’Internet permettent de déroger aux règles contractuelles. Les stratégies des laboratoires sont oscillantes et l’on sent bien que leurs propres contrats de sélectivité les gênent dans leurs objectifs d’élargissement du marché. Ces contrats servent de prétexte pour le retrait de leurs produits de certains points de vente de la grande distribution mais, une fois que les protagonistes ont fini par s’entendre sur les conditions commerciales, ceux-ci reviennent sur les étals de la grande surface.
Simone Laleix, Saint-Priest (69)
Les objectifs fixés dans les contrats de sélectivité sont de plus en plus difficiles à réaliser et nous privent ainsi des remises de fin d’année. De plus, leur versement étant différé, la gestion des avantages commerciaux devient très complexe et la reconstitution de la marge du pharmacien excessivement aléatoire. La vente par Internet est un moyen facile de contourner ces contrats en parapharmacie, mais il n’y a pas de danger immédiat et de souci à se faire tant que les deux leaders, Pierre Fabre et L’Oréal, refuseront d’aller sur le marché du commerce électronique.
Patrick Gaillat, Thiers (63)
Certains contrats de sélectivité sont vidés de leur substance et permettent aux laboratoires de faire ce qu’ils veulent en tenant un double discours auprès des officinaux. J’en parle en connaissance de cause : une enseigne de para s’est installée non loin de mon officine et détient des grandes marques pharmaceutiques sans respecter les termes des contrats. Ce point de vente concurrent est implanté dans le secteur alimentaire d’une galerie marchande alors que le contrat précise que « l’environnement ne doit pas être dégradant pour l’image de la marque ». Mais surtout, ses horaires d’ouverture supposent la présence de deux pharmaciens. Or, on ne les voit jamais au comptoir. J’ai écris au laboratoire pour dénoncer cet état de fait mais il ne veut pas le reconnaître et me ment effrontément.
Pierre Charbit, Paris (75)
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