Distribution : Les grossistes craignent que les industriels ne les lâchent

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Publié le 19 novembre 2005
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Invité par Pharma Référence lors de son congrès annuel, Claude Castells, président du directoire de l’OCP Répartition, a brossé les perspectives d’évolution de la distribution du médicament. Il s’est montré très rassurant quant au maintien du monopole sur le médicament et de l’installation (numerus clausus). En revanche, la question se pose sur le capital de la pharmacie. « Faut-il protéger la pharmacie ou le pharmacien ? » Multipropriété et ouverture du capital font dire à Claude Castells que « si les pharmacies sont plus grosses, on pourra baisser les marges ».

Que l’on soit dans un modèle social ou libéral de financement du médicament, quels que soient les leviers de régulation mis en place (contrôle du taux de croissance du marché, de la rentabilité des circuits de distribution, réglementation de la dispensation), « le vieillissement de la population est une tendance lourde et les personnes âgées sont à la charge de l’Etat, même aux Etats-Unis », observe Claude Castells. Il poursuit : « Le seul acte logistique et sécuritaire n’a qu’une valeur ajoutée limitée pour le payeur. Les laboratoires pharmaceutiques, soucieux de maîtriser la distribution, recherchent des voies alternatives, estimant que les pharmaciens/répartiteurs n’ont pas fait leurs preuves. La distribution se fera au travers des services à la personne et pas seulement autour du produit dans le lieu de vente. Il faut s’attendre à la création de chaînes de partenariat de l’industrie jusqu’au patient », mais sans passer par la case pharmacie…

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