Audit merchandising
Dominique Filio, spécialisé dans l’organisation du point de vente officinal, a analysé la Pharmacie du Temple, qui recrute une clientèle de passage et de quartier. Le constat : L’officine s’est forgé une réputation de convivialité et de prix bas. Mais après une forte progression, le chiffre d’affaires atteint un plateau.
Donner un rôle aux vitrines
L’état des lieux : aujourd’hui les vitrines communiquent toutes deux sur le prix.
La « reco » : utiliser la grande vitrine pour une image discount. Continuer à y exposer les produits en promotion. Agir sur la petite vitrine pour se différencier. Diffuser des informations liées au métier du pharmacien (sur les vaccins, les animations…) pour montrer le professionnalisme et le dynamisme de la pharmacie. C’est le moyen de dire « Ici, vous avez des prix discount mais pas seulement ! ».
Valoriser l’expertise dès l’entrée
L’état des lieux : avec sa quantité très dense de produits, la Pharmacie du Temple apparaît aujourd’hui davantage comme une parapharmacie qu’une pharmacie.
La « reco » : supprimer la gondole à l’entrée qui fait barrage. La remplacer par un « bar » ou une table présentoir. Le but : exposer les produits à hauteur des mains pour des démonstrations et animations. Le bas du meuble servirait de stockage. Changer de thème et de produits chaque mois. Exemple : « Bien finir l’hiver avec des conseils en diététique ».
Optimiser la zone chaude
L’état des lieux : aujourd’hui, l’espace « chaud » près de l’entrée est empli de produits qui sont déjà valorisés dans une vitrine.
La « reco » : ne pas exposer les produits de la vitrine dans cette zone chaude. Le client qui les a repérés va les chercher dans le point de vente, quel que soit l’endroit où ils sont implantés. Réserver cet espace chaud à l’exposition de produits permettant de se différencier. Baliser cet espace : « Nos spécialités », « Notre sélection » ; « Nos coups de cœur »…
Eclater les comptoirs
L’état des lieux : la zone de comptoirs focalise la clientèle à un endroit, créant un encombrement au fond du magasin.
La « reco » : supprimer le comptoir et dispatcher des pôles d’encaissement pour répartir les flux de clientèle et gagner en confidentialité à chacun des pôles.
l’avis de l’expert
Dominique Filio
Actes d’achats
La Pharmacie du Temple peut continuer à attirer à la fois la clientèle de passage dans son quartier touristique et les résidents locaux en se différenciant davantage. La seule image de discount ne suffit plus.
→ Ce point de vente a des atouts : il référence déjà quelques marques très peu présentes en officine (Ahava, Legan…) qu’il faut davantage valoriser.
→ L’expertise métier devrait être mise en avant, en vitrine mais aussi en zone chaude (animations près de l’entrée).
→ Les linéaires méritent d’être aérés. Trop de produits sont présentés sur les muraux. Résultat : la visibilité en pâtit ! Je conseille de supprimer les références qui ne tournent pas.
- Pharma espagnole : 9 milliards d’investissements et une réforme en vue
- Réforme de la facture électronique, mode d’emploi
- Mon espace santé : un guide pour maîtriser l’accès et la consultation
- Fraude à la e-CPS : l’alerte discrète mais ferme de l’Agence du numérique en santé
- Pharmacie de Trémuson : une officine bretonne pionnière en RSE et qualité
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis
