Recul historique en 2012

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Publié le 21 septembre 2013
Par Francois Pouzaud
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Le rapport d’activité 2012 du CEPS (Comité économique des produits de santé), qui dresse un état des lieux du marché des médicaments remboursables, montre un décrochage net des ventes en officine (- 3,4 % à 18,86 Md€ en prix fabricant hors taxes) l’an dernier. Ce recul historique résulte d’une baisse drastique des prix (- 4,2 %, soit la plus forte enregistrée depuis 2000) conjuguée à celle du nombre de boîtes vendues (- 1,6 %). En outre, l’effet « structure » (augmentation de l’activité par le simple déplacement des ventes vers des médicaments récents et plus chers) joue moins son rôle d’amortisseur. Il reste positif en valeur mais décroît (+ 2,5 % en 2012 contre + 3,1 % en 2011) du fait notamment du tarissement accru de l’innovation et des effets de l’accord « tiers payant contre génériques » sur les ventes de génériques (+ 17,9 % en PF HT).

Des prix qui baissent par rapport à nos voisins européens

Par ailleurs, il y a eu davantage de prescriptions dans le Répertoire des génériques, à l’origine d’une poussée des ventes des groupes génériques représentant 39 % des boîtes de médicaments vendues et 30 % du CA officinal en 2012. Les ventes de génériques représentent 27,5 % des unités vendues.

Sans surprise, le prix moyen du médicament remboursable en officine chute, passant de 10,58 € à 10,39 € (en PP TTC). Sur la scène européenne, les prix français apparaissent bas dans l’ensemble. Le CEPS présente en effet pour la première fois diverses études comparatives. Dans une étude comparant les prix de princeps lancés depuis 2008 à l’identique dans cinq pays (France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni), l’écart avec l’Allemagne où l’on trouve les prix les plus élevés, s’accroît (+ 32 % en juin 2012) alors qu’il se réduit avec le Royaume-Uni où les prix des molécules innovantes sont les plus faibles (+ 2 %).

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