Insee/Vos revenus : Tout le monde en parle !

L’INSEE et la DREES viennent de publier une enquête, largement relayée par les médias grand public, sur l’évolution de l’activité et des revenus des pharmaciens entre 1995 et 2002. Sur cette période, le chiffre d’affaires des pharmaciens s’est accru à prix constants de + 4,4 % par an. Une progression élevée en comparaison de celle dont a bénéficié le commerce de détail qui n’a gagné que 3 % sur la même période.

Dans cette même étude, le revenu brut moyen d’un pharmacien titulaire est, lui, estimé à 120 000 Euro(s) par an pour l’année 2001. Il s’agit du revenu brut avant impôt calculé à partir des bénéfices dégagés par l’exploitation. Ces bénéfices comprennent les rémunérations que s’attribuent les titulaires ainsi que leurs cotisations sociales personnelles.

Pour passer au revenu net, il faudrait ôter les seules cotisations sociales obligatoires. Un exercice difficile puisqu’elles sont confondues, dans les déclarations fiscales, avec les cotisations facultatives, impossibles à isoler. Ce revenu varie en fonction des localisations puisqu’il augmente du sud vers le nord. Son montant est de 111 000 Euro(s) brut pour les régions Aquitaine, Midi-Pyrénées ou PACA ; de plus de 140 000 Euro(s)en Picardie, Alsace ou Lorraine ; la région Ile-de-France faisant bande à part avec un revenu moyen brut de 104 000 Euro(s).

Enfin, les divergences sont également notables entre les différents types de sociétés. Le revenu annuel brut est de 130 000 Euro(s) pour les titulaires des 15 000 entreprises individuelles et de 111 000 Euro(s) pour ceux des 7 350 sociétés, soit un écart de 15 %. Un écart qui passe à 22 % si les titulaires d’entreprises individuelles sont regroupés avec ceux des entreprises unipersonnelles.

Ces données intéressantes prêtent néanmoins à polémique et sont même qualifiées d’« incohérentes » par l’UNPF. Trop beau pour être vrai ?