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En 2007, la marge brute envie le CA
Avec un chiffre d’affaires en hausse, en particulier sur la médication familiale, 2007 a fait mieux que 2006. Même si la marge continue de s’éroder. Bilan.
Grâce à un dernier trimestre dynamique, 2007 n’a pas été une mauvaise année pour les pharmaciens. Elle marque même une reprise par rapport à une année 2006 assez calamiteuse. Les statistiques Barofar, tirées de moyennes professionnelles par le cabinet C2C Conseils, à partir d’un échantillon de 120 pharmacies en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, font état d’une progression de 3 % du chiffre d’affaires global.
Mais les évolutions sont plus contrastées par secteur. Ainsi, le médicament remboursable affiche une progression de 2,56 % et les produits de médication familiale de 6,78 %, ce qui s’inscrit dans le prolongement des déremboursements de 2006. A noter également : une hausse de 2,93 % en parapharmacie. Lionel Canesi, responsable de C2C Conseils, constate que cette progression de la parapharmacie est surtout visible dans les pharmacies de centres commerciaux, dans les villages et les zones touristiques, alors que le secteur stagne dans les autres officines. « Ce paradoxe sur la parapharmacie est la conséquence de plusieurs facteurs comme la guerre des prix dans certaines grandes villes, la situation économique difficile couplée à la baisse du pouvoir d’achat des ménages, et enfin la concurrence des grandes surfaces sur la parapharmacie. »
L’endettement des pharmaciens progresse
La croissance du chiffre d’affaires compense une érosion du taux de marge brute de 0,44 point par rapport à 2006. La marge brute moyenne (prestations incluses) ressort à 27,17 % sous l’effet des différents facteurs laminant la rentabilité : les médicaments sortis de la réserve hospitalière à faible marge (6,38 % du CA en moyenne en 2007) ; la non-revalorisation de la MDL ; la baisse des remises grossistes et des marges arrière et la concurrence sur les produits conseil et la parapharmacie.
Quant aux frais généraux, ils passent de 4,78 % du chiffre d’affaires en 2006 à 5,13 % en 2007, tandis que la masse salariale s’établit à 9,36 % du chiffre d’affaires (contre 9,26 % l’année précédente). Ces évolutions entraînent une diminution de l’excédent brut d’exploitation (hors frais des titulaires), qui passe de 12,82 % à 12,05 %.
Lionel Canesi explique les difficultés de trésorerie croissantes chez les pharmaciens récemment installés par la distorsion entre la baisse du niveau de l’excédent brut d’exploitation moyen des officines et l’augmentation des prix de cession moyens des fonds. Cela n’est pas sans conséquence sur l’endettement moyen des pharmacies qui poursuit la progression déjà entrevue entre 2004 et 2006, pour atteindre 28,85 % du chiffre d’affaires en 2007.
Les prévisions de C2C Conseils pour 2008 tablent sur une stabilité du chiffre d’affaires global (impact sur le premier semestre des franchises médicales) et une baisse de la marge brute globale (suppression des remises arrière sur le générique, baisse des remises grossistes).
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