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Rétrocession hospitalière : Le décret joue les arlésiennes
Interrogée lors des dernières Journées pharmaceutiques internationales de Paris (JPIP), Hélène Sainte Marie (DGS) a précisé qu’une nouvelle rédaction du projet de décret sur la rétrocession hospitalière (la 38e !) venait d’être demandée au ministère. Le texte sera soumis au Conseil de la concurrence – car le conflit possible entre circuits officinal et hospitalier doit être clarifié – avant un passage au Conseil d’Etat. Annoncé comme imminent en mars dernier (voir Le Moniteur n° 2437), il pourrait donc encore se faire désirer six à huit mois.
Le texte doit créer deux catégories de médicaments de prescription restreinte : ceux de la réserve hospitalière et ceux qui ne pourront être prescrits que par des spécialistes. Des produits de la réserve ne pourront être rétrocédés qu’exceptionnellement. La liste positive des produits rétrocessibles sera complétée au fil des travaux de la commission d’AMM durant un an après le décret. Leur prix ne sera plus libre.
Selon la CNAM, la dispensation en ville de médicaments prescrits à l’hôpital a représenté, en 2001, 10,3 % en valeur du CA de l’officine. Les dix premières spécialités sont les suivantes : Ciclosporine, Ribavirine, Mopral, Zyprexa, Avonex, Lovenox, Gonal-F, Genotonorm, Puregon, Combivir. Sur huit mois de 2001, la rétrocession représente 4 % (en valeur) des remboursements de la CNAM. Viennent en tête : Neupogen, Granocyte, Combivir, Eprex, Cérézyme, Viramune, Cellcept, Pulmozyme, Sustiva et Prograf. Antirétroviraux, hormones de croissance, immunosuppresseurs et érythropoïétine représentent 70 % des remboursements.
Concernant le rôle des officinaux, Jean Lamarche, de l’ordre des pharmaciens, a beaucoup insisté sur l’information qui leur sera nécessaire. Pour Yves Trouillet, président de l’APR, les qualifications sont les mêmes dans les deux circuits. L’officinal a l’avantage de la proximité, d’une plus grande disponibilité. La traçabilité est facile à organiser puis à informatiser à partir du quatrième volet de l’ordonnance d’exception. La formation continue devra jouer son rôle.
Quant à Claude Japhet, président de l’UNPF, il aura noté, au plan économique, que sur les médicaments coûteux la marge officinale est de 11 à 12 %, donc inférieure aux 15 % hospitaliers habituels. Alors pourquoi ne pas réserver ces produits à la ville ?
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