Rétro spective 2010

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Publié le 15 janvier 2011
Par Stéphanie Bérard, Magali Clausener et Véronique Pungier
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Qui a dit qu’il ne se passait rien dans le milieu de la pharmacie ? L’année dernière a prouvé le contraire. Entre holdings, marges, grippe et Mediator, retour sur une année 2010 forte en événements. Avec en prime un grand sondage pour connaître votre état d’esprit.

JANVIER

→ L’AMM des gels de kétoprofène (Kétum, Profénid et leurs génériques) est suspendue par l’Afssaps. Tous les lots sont retirés du marché le 12… avant de regagner les tiroirs le 27 En cause : la persistance de cas de réactions cutanées sévères.

→ Leclerc est condamné par le tribunal de grande instance de Colmar à « cesser toute publicité utilisant une référence aux prix des médicaments distribués en officine ». Le groupe de distribution doit également verser 30 000 € de dommages et intérêts à chacun des plaignants, l’Union des groupements de pharmaciens d’officine, Univers Pharmacie et Direct Labo.

FÉVRIER

→ Désobel Gé 20 et Désobel Gé 30 sont les premières pilules de 3e génération remboursables à 65 %. Leurs spécialités de référence ne sont pas remboursées. Une ordonnance mentionnant explicitement Désobel est donc nécessaire pour établir une feuille de soins électronique.

→ Abbott retire du marché tous les lots de Sibutral 10 mg, l’Agence européenne du médicament s’étant prononcée en faveur de la suspension de l’AMM de la sibutramine.

MARS

→ La FSPF refuse de signer le projet de décret qui doit permettre la création des SPF-PL (sociétés de participation financière des professions libérales). Un projet de texte auquel adhéraient l’Ordre des pharmaciens, l’UNPF, l’USPO et le Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO). Mais la Fédération refuse la possibilité d’avoir au sein des SELAS (sociétés d’exercice libéral par actions simplifiées) des non-exploitants majoritaires en capital.

→ Le Journal officiel du 25 mars porte à 338 le nombre de spécialités en libre accès à l’officine.

→ Un accord pour mieux évaluer les risques liés à la santé. Les syndicats salariés et patronaux de la profession ont signé un accord collectif « relatif à l’amélioration des conditions de travail ». Applicable à toutes les officines, cet accord rappelle aux titulaires leur obligation d’afficher les consignes de sécurité élémentaires sur le lieu de travail et de mettre en place un suivi médical pour les équipes.

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→ Leclerc a fait appel de la décision du tribunal de grande instance de Colmar. La cour d’appel de Colmar lui donne raison : le groupe de distribution a le droit de poursuivre sa publicité sur les médicaments non remboursés.

AVRIL

→ Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, lance officiellement les agences régionales de santé (ARS). Désormais, chacune des 26 régions françaises compte une ARS, qui sera l’interlocuteur unique de l’ensemble des professionnels de santé libéraux, des établissements de santé publics et du secteur médicosocial.

→ La vignette orange naît et 153 spécialités (génériques exceptés) sont prises en charge à 15 % par l’assurance maladie au lieu de 35 % jusqu’alors.

→ Depuis le 29 avril, les mucolytiques, les mucofluidifiants et l’hélicidine sont contre-indiqués chez les nourrissons avant l’âge de 2 ans.

MAI

→ L’Afssaps établit le premier bilan global des effets indésirables notifiés au cours de la campagne de vaccination contre la grippe pandémique. Il n’apparaît aucune notification anormale liée aux vaccins contre la grippe A(H1N1).

→ Première réunion de travail entre les syndicats professionnels et les pouvoirs publics. L’objectif ? Revaloriser la marge des officines.

→ Lancement officiel de la formation continue conventionnelle (FCC). Dix thèmes ont été retenus pour 2010 et cinq cents formations sont proposées à travers toute la France.

→ Noël Renaudin, président du Comité économique des produits de santé (CEPS), confirme des baisses de prix de 10 % en moyenne de plusieurs classes de médicaments (sartans, érythropoïétines, anti-TNF-alpha) et les forts dosages de statines.

JUIN

→ La Cour de justice de l’Union européenne rend un arrêt attendu par les pharmaciens des Etats membres. Des officinaux espagnols ont, en effet, remis en cause les règles de leur région, les Asturies, concernant le maillage territorial des pharmacies. La CJUE tranche : « les prestations sanitaires en matière de pharmacie » peuvent faire l’objet d’une « planification » dans la mesure où celle-ci répond à un objectif d’intérêt général en matière de santé publique.

JUILLET

→ La fabrication et la commercialisation des biberons contenant du bisphénol A sont suspendues.

→ Le Conseil d’Etat annule la décision de l’Afssaps qui suspendait l’AMM de Kétum.

→ D’après la loi Grenelle II du 12 juillet 2010, les contrats de bail doivent notamment comporter un diagnostic de performance énergétique. Si le local est situé sur une zone à risques, le bailleur devra ajouter au contrat un « état des risques naturels et technologiques ».

→ Les négociations sur l’économie de l’officine entre syndicats professionnels et ministère de la Santé échouent. La FSPF et l’UNPF appellent à la grève des gardes dès le 10 juillet.

AOÛT

→ La commission d’enquête du Sénat sur le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le gouvernement de la grippe A(H1N1) rend son rapport. Elle critique les contrats passés entre l’Etat et les laboratoires, jugés « déséquilibrés et rigides » et ayant « imposé au gouvernement des achats démesurés ».

→ La Commission européenne annonce le retrait de toutes les spécialités à base de dextropropoxyphène au plus tard le 15 septembre 2011.

SEPTEMBRE

→ Acte I pour la première année commune : mise en œuvre de la réforme des études de santé avec l’accueil pour la première fois dans les universités des étudiants en première année commune aux études de santé (PACES).

→ L’Ordre des pharmaciens lance une grande campagne sur les métiers de la pharmacie auprès des étudiants de PACES : « Pharma, c’est pour moi ! ».

→ Dans la présentation par le gouvernement du PLFSS pour 2011, de nouvelles mesures d’économie sont annoncées touchant directement les médicaments et les dispositifs médicaux : forfaitisation pour les bandelettes des diabétiques de type 2, diminution des remboursements des médicaments à vignette bleue et des dispositifs médicaux, sortie des ALD de l’hypertension artérielle isolée… L’ONDAM est quant à lui fixé à 2,9 %.

→ Parfenac 5 % (bufexamac) perd son AMM et est retiré du marché le 14 septembre. Raison invoquée par l’Europe : le risque élevé d’allergies de contact parfois graves.

→ Le contraceptif d’urgence Ellaone, qui peut être pris jusqu’à 5 jours après un rapport sexuel à risque, est pris en charge à 65 % à partir du 15 septembre. Sa délivrance nécessite une prescription médicale (liste I).

→ L’Agence européenne du médicament préconise la suspension de l’AMM de la rosiglitazone. L’antidiabétique augmente le risque cardiovasculaire.

OCTOBRE

→ L’Ordre des pharmaciens annonce l’ouverture de 10 millions de dossiers pharmaceutiques au 1er septembre 2010.

→ La réunion entre les syndicats professionnels et le ministère de la Santé pour l’économie de l’officine ne débouche pas sur un consensus.

→ Les pouvoirs publics proposent une extension du TFR contre une hausse de 0,3 € du forfait à la boîte. Les syndicats ne sont pas d’accord. Pour autant, la FSPF et l’UNPF lèvent la grève des gardes lancée le 10 juillet. La « journée morte » des pharmacies (extinction de la croix verte), initiée par l’UNPF le 28 septembre, et la manifestation de l’USPO devant la CNAMTS à Montreuil, le 11 octobre, ont été peu suivies.

→ Le Journal officiel du 6 octobre porte à 371 le nombre de spécialités en libre accès à l’officine.

→ Les médias grand public font leurs choux gras de Mediator, médicament retiré du marché le 30 novembre 2009. Le chiffre de 500 à 1 000 décès liés à la prise de benfluorex est avancé.

→ Le 28 octobre, l’Afssaps publie de nouvelles recommandations pour la prise en charge de la toux aiguë bénigne chez les enfants de moins de 2 ans. Il ne faut plus donner de médicament dans ce cas précis. Ces recommandations entreront en vigueur le 15 mars 2011. Après les mucolytiques et l’hélicidine fin avril, c’est au tour des antitussifs antihistaminiques H1 de première génération et du fenspiride d’être contre-indiqués avant l’âge de 2 ans. Restent encore les suppositoires à base de dérivés terpéniques… Pour combien de temps ?

NOVEMBRE

→ L’APR (Association des pharmacies rurales) change de président. Après 13 ans de mandat, Yves Trouillet cède la place à Benoît Thiébaut, secrétaire général de l’association depuis 2007.

→ C’est le mois du remaniement ministériel. Neuf nouveaux ministres sont nommés.

→ Philippe Gaertner est réélu à l’unanimité président de la FSPF.

→ L’Ordre gagne contre Giphar. Le tribunal de grande instance de Paris estime que les campagnes de communication menées par le groupement entre décembre 2008 et janvier 2010 sont illicites. Giphar est condamné à payer 30 000 euros de préjudice matériel, 3 000 euros d’indemnités et un euro de dommages et intérêt. Le groupement envisage de faire appel.

→ Fin de la rosiglitazone : Avandia et Avandamet sont retirés du marché le 3 novembre.

→ Mediator occupe toujours le devant de la scène médiatique. L’Afssaps, le ministère de la Santé et l’Assurance maladie partent à la recherche des patients ayant reçu pendant au moins trois mois du benfluorex entre le 1er janvier 2006 et le 30 octobre 2009. L’objectif ? Les orienter vers un médecin pour rechercher des signes cliniques évocateurs d’une valvulopathie cardiaque.

DÉCEMBRE

→ La Commission européenne sanctionne le Conseil national de l’ordre des pharmaciens pour « restrictions à la concurrence sur le marché français des analyses médicales » et le condamne à verser 5 millions d’euros d’amende. Même si l’Ordre introduit un recours en annulation de la décision de la Commission européenne, il devra payer l’amende.

→ L’affaire fait la une de tous les journaux nationaux et régionaux : selon le procureur de Nîmes (Gard), 4 000 pharmacies auraient utilisé un logiciel « permissif ». Le 7 décembre, la Direction nationale des enquêtes fiscales dépose plainte auprès du parquet de Niort (Deux-Sèvres). Elle vise Alliadis. Le Moniteur avait annoncé dès le 6 novembre une série de perquisitions d’officines dans plusieurs régions.

→ La Cour de justice de l’Union Européenne juge la limitation par la France à 25 % de la participation des non-biologistes dans des laboratoires d’analyses « justifiée par la protection de la santé publique ». En revanche, elle estime que la disposition interdisant aux biologistes de détenir des parts dans plus de deux sociétés exploitant en commun un ou plusieurs laboratoires d’analyses est contraire au droit communautaire. Mais reconnaît que cette disposition a été supprimée dans le cadre de l’ordonnance du 13 janvier 2010 relative à la biologie médicale.

→ Le Tribunal de grande instance de Nanterre a tranché : la question prioritaire de constitutionnalité soulevée par le groupe PHR dans l’affaire l’opposant à l’Ordre sur la campagne de communication du groupement devra être transmise à la Cour de cassation. PHR estime que l’ensemble des textes qui réglemente la publicité des officines et des groupements « porte atteinte à la Constitution ainsi qu’à certains principes à valeur constitutionnelle dégagés par le Conseil constitutionnel » au regard d’articles de la Constitution française, de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (principes d’égalité face à la loi, de proportionnalité et de liberté d’expression).

→ La Loi de financement de la Sécurité sociale pour 2011 est publiée au Journal officiel. L’article 58 sur le mode de comptabilisation du nombre de licences d’officines suite à un regroupement a été supprimé par le Conseil constitutionnel.

→ Les résultats des élections aux URPS tombent : la FSPF est majoritaire dans 21 régions sur 26, l’USPO étant en tête dans les cinq autres régions. Sur le plan national, la FSPF obtient 58,8 % des suffrages exprimés, l’USPO 29,3 % et l’UNPF 11,9 %. A noter que le taux de participation des pharmaciens s’élève à 61,47 %, contre 24,05 % pour les infirmiers, 28,18 % pour les masseurs-kinésithérapeutes et 45,57 % pour les chirurgiens-dentistes.

→ Le dextropropoxyphène sera finalement retiré du marché le 1er mars 2011. L’Afssaps l’a annoncé le 16 décembre en publiant ses nouvelles recommandations de prise en charge des douleurs de l’adulte modérées à intenses.

Tour du monde en 365 jours

Le terrible tremblement de terre qui dévasta Haïti le 12 janvier 2010 n’en finit pas de faire des victimes. Immédiatement, Le Moniteur a rendu compte du travail de PAH-Les Pharmaciens humanitaires. En 2010, nous nous sommes également rendus en Suisse pour rencontrer Dominique Jordan, président de PharmaSuisse, en Belgique pour observer la mise en place des honoraires pharmaceutiques de dispensation, en Côte d’Ivoire pour rencontrer les pharmaciens, en Grèce, où les pharmaciens subissent la crise de plein fouet, en Ouzbékistan. Nous avons aussi décortiqué la réforme du système de santé américain. Conclusion : l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Surtout pas en Irlande où Le Moniteur est allé jeter un œil en novembre.

Grippe A Suite et fin d’une pandémie

Janvier 2010 Le plus gros de la grippe A est passé. 198 décès, 1 000 cas graves, 8 à 15 millions de Français infectés. Le vaccin contre la grippe A arrive en ville, mais toujours pas en pharmacie : les médecins peuvent vacciner à leur cabinet. De son côté, l’Etat résilie une commande de 50 millions de doses de vaccins devant le peu d’engouement des Français et le passage du schéma de vaccination à une seule dose. Les centres de vaccination ferment définitivement le 30 janvier. Février Les vaccins arrivent à l’officine ! Soit en kits de 10 doses destinés aux médecins, soit en dose unitaire pour le patient à partir du 15 Février. Avril C’est l’heure du bilan financier : la campagne de vaccination contre la grippe est estimée à 690 millions d’euros, 317 millions d’achats de vaccins, 48 millions d’indemnisation des fabricants de vaccins pour résiliation de commande, 196 millions de dépenses de ville de l’assurance maladie. Cerise sur le gâteau : plus de 10 millions de doses de vaccin sont en voie de péremption d’ici novembre 2010, tout comme 9 millions d’unités de Tamiflu. Côté bilan de pharmacovigilance, c’est rassurant : pas de notification anormale d’effet indésirable concernant les vaccins… Juin Rappel des antiviraux du stock national d’Etat par l’EPRUS (oseltamivir PG 30 mg, Relenza, Tamiflu). L’approvisionnement des officines en Tamiflu retrouve son cours normal. Le principal vaccin antigrippal annoncé pour l’hiver 2010-201 contiendra 3 souches dont la souche A(H1N1). Juillet Bilan humain : un quart des Français auraient eu la grippe A, dont 1 134 cas graves (un chiffre bien supérieur aux chiffres habituels), 312 décès dont 16 % n’avaient aucun facteur de risque connu. 75 % des décès avaient moins de 65 ans alors qu’habituellement ils ne sont que 10 % dans cette tranche d’âge. Août La pandémie cesse officiellement le 10.

Enfin la FCC !

Mai Lancement officiel de la formation continue conventionnelle (FCC), financée par l’UNCAM : 500 formations d’une ou deux journées sont proposées dans 125 villes à travers toute la France. Elles permettent au titulaire de se former ou d’envoyer un adjoint tout en percevant une indemnité de 330 euros pour perte de ressource. Dix thèmes de formation sont retenus pour 2010 (asthme, diabète, médication officinale…), chaque titulaire ayant droit à 6 journées par an. L’objectif est ambitieux : former 6 000 pharmaciens d’ici à la fin de l’année. Mais seuls 1 600 en profiteront réellement.

Sondage direct

Sondage réalisé par téléphone entre le 13 et le 17 décembre 2010 sur un échantillon de 100 pharmaciens titulaires représentatifs en fonction de la répartition géographique et du chiffre d’affaires de l’officine.

Avez-vous envie d’arrêter d’être titulaire ?

Si oui, pour vous diriger vers quoi (plusieurs réponses possibles) ?

Sinon, envisagez-vous d’investir dans le capital d’autres officines ?

Avez-vous envie d’arrêter d’être titulaire ?

Si oui, pour vous diriger vers quoi (plusieurs réponses possibles) ?

Sinon, envisagez-vous d’investir dans le capital d’autres officines ?

Projetez-vous d’augmenter ou de diminuer la taille de votre équipe en 2011 ?

Quel est votre concurrent le plus direct ?

Quelle est selon vous la principale menace qui pèse sur le réseau officinal ?

Qui défend le mieux vos intérêts ?

Pensez-vous qu’il y a trop d’officines en France ?

Pensez-vous que les chaînes de pharmacies sont inéluctables à terme ?

Si demain les pharmaciens avaient le choix entre les quatre profils d’exercice suivants, lequel choisiriez-vous ?

Si un investisseur non pharmacien vous proposait de prendre des parts de votre capital au-dessus du prix du marché, et à condition que ce soit légalement possible, vous : ?

Parmi les propositions suivantes, quelle est la nouvelle mission qui vous paraît la plus favorable à la profession ?

Dans le cadre des missions proposées par la loi HPST, envisagez-vous de devenir « pharmacien correspondant » ?

Etes-vous favorable à la « prescription pharmaceutique » ?

Quel est selon vous le point fort des officinaux ?

Quel est le point faible des officinaux ?

L’avis de Véronique Haffner, directrice marketing et communication de Direct Medica

« Un intérêt marqué pour la mise en place d’entretiens pharmaceutiques »

La dégradation des résultats économiques de l’officine pèse lourdement sur le moral des pharmaciens : la part des officinaux se déclarant optimistes pour l’avenir est passée de 55 % en 2009 à 48 % en 2010, et 30 % expriment le désir de ne plus être titulaires… Les perspectives d’investissement demeurent donc limitées : plus de 80 % d’entre eux prévoient de stabiliser voire de réduire la taille de leur équipe officinale, et les trois quarts n’envisagent pas d’investir dans d’autres officines. Ce sont donc essentiellement des leviers économiques qui redonneraient confiance aux officinaux : la revalorisation de la MDL en premier lieu, ainsi que la mise en place de nouvelles rémunérations dans le cadre des missions apportées par la loi HPST, cités respectivement par 98 % et 63 % des pharmaciens interrogés. Face aux évolutions incertaines du modèle économique de l’officine et à la persistance de certaines menaces (remise en question du monopole officinal, désertification médicale…), la majorité d’entre eux a bien compris que les perspectives d’avenir du réseau et ses relais de croissance vont notamment dépendre des nouvelles missions proposées par la loi HPST. Ainsi, même si leurs modalités d’exercice demeurent incertaines, les trois quarts des officinaux interrogés plébiscitent la prescription pharmaceutique et près de la moitié se déclare prête à endosser le rôle de « pharmacien correspondant », avec un intérêt marqué pour la mise en place d’entretiens pharmaceutiques et la conduite d’actions de prévention.