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Place aux idées neuves
Economies et nouvelles missions obligent, de nouveaux modèles sont indispensables pour redéployer le réseau. Les adjoints et jeunes diplômés désenchantés et en attente de solutions semblent plus ouverts que leurs aînés au changement… Et à un exercice entrepreneurial de la profession.
Devenir un jour titulaire… C’est la concrétisation d’un rêve que caressent la plupart des jeunes pharmaciens, qu’ils soient étudiants ou adjoints. Aujourd’hui, plus rien ne les incite à suivre le chemin tracé par leurs aînés. Les aléas de la politique de maîtrise des dépenses de santé, l’économie de l’officine de plus en plus prégnante, la cherté des fonds, les incertitudes sur la rentabilité future des pharmacies ne font que renforcer leur appréhension, somme toute légitime. Dans les grandes villes, par ailleurs, le nombre trop élevé d’officines pénalise les jeunes installés qui paient cher une officine qui peut se révéler peu rentable. D’où une inquiétante évaporation des diplômes, alors que l’intégration des jeunes est essentielle pour pérenniser le monopole de propriété.
1.Mobilité interne
Des solutions à inventer
Conscientes des problèmes de mobilité interne de la profession, alors que le vieillissement des titulaires va conduire à une vague de cessions inéluctable à court terme, les instances professionnelles tentent depuis plusieurs années de trouver des solutions. Objectif : ne pas tromper les jeunes pharmaciens sur leurs chances réelles d’accès à la propriété.
Prise de conscience
La SPF-PL est annoncée comme le messie. Mais les espoirs qu’elle porte en elle sont suspendus à la parution d’un décret qui joue au serpent de mer depuis 2001. Elles ont été miraculeusement relancées en 2008 par la loi de modernisation de l’économie et par la prochaine et très attendue décision de la Cour de justice des Communautés européennes (CJCE). Quel que soit l’épilogue, la joute européenne sur l’ouverture du capital et la propriété de l’officine est une bénédiction : elle a fait prendre conscience à la profession que frilosité et immobilisme sont interdits. « Le vrai danger serait de ne plus être capable de proposer de nouveaux modèles d’exploitation en accord avec les valeurs fondamentales qui font l’honneur de la profession », déclare Isabelle Adenot, membre du Conseil national de l’ordre des pharmaciens.
A côté des SPF-PL, d’autres modèles d’ouverture du capital se dessinent : des SEL propriétaires de plusieurs pharmacies (projet de l’Ordre), des pharmacies mères disposant de succursales (projet du Collectif des groupements), des systèmes de réseaux, enseignes et franchises à l’initiative de groupements qui ne demandent qu’à prendre leur envol, HPI (holding de pharmacies indépendantes)…
Efficacité professionnelle avant tout
Sans tomber dans l’excès d’un capitalisme dévorant, tous ces projets ne poursuivent qu’un seul but : augmenter l’efficacité professionnelle et économique de l’officine, ouvrir le capital afin de mieux assurer la survie du réseau de proximité et intégrer dans ledit capital les adjoints dans des conditions économiques et professionnelles acceptables. « Répondant aux attentes des marchés, les nouveaux schémas d’organisation correspondraient à un modèle économique et financier apparaissant, aux yeux du jeune, plus sécurisants et prometteurs par rapport au modèle actuel », souligne Olivier Delétoille, du cabinet ArythmA. Quoi qu’il en soit, la mise en oeuvre de ces chantiers dépendra en grande partie des possibilités laissées par le décret de la loi MURCEF concernant la constitution de SPF-PL.
Les succursales ont la cote
Le principe du projet est calqué sur ce qui existe dans d’autres pays européens (Allemagne notamment) : un pharmacien ou une société de pharmaciens exploitant une officine pourrait créer jusqu’à trois succursales. Juridiquement responsable de la pharmacie mère et de ses trois filiales, il pourrait employer à sa convenance des pharmaciens gérants ou adjoints dans chacune d’elles. Selon Pascal Louis, président du Collectif des groupements, ce modèle d’organisation, grâce à son extrême souplesse, permettrait d’aménager des plans de carrière intéressants pour les jeunes, à même de susciter des vocations libérales chez eux. « Le responsable du point de vente verrait son salaire valorisé et en profiterait pour capitaliser des revenus du travail qui permettraient ensuite d’entrer dans le capital de la structure. En associant le gérant de la succursale au développement du groupe et en contribuant par son investissement personnel à le rendre plus productif et performant, notre projet offre un modèle d’achat intéressant pour des jeunes acquéreurs. Il a le mérite de clarifier le marché pour qu’ils puissent s’installer dans de meilleures conditions dans des structures avec un potentiel économique fort », assure Pascal Louis. La perspective de succursales ou minichaînes inquiète Gilles Bonnefond, président délégué de l’USPO, car seuls les pharmaciens disposant de capitaux pourront en créer : « En permettant à des pharmaciens d’investir et pas à d’autres, on redonne à la Commission européenne un prétexte pour rouvrir le débat sur l’ouverture du capital. » La FSPF nourrit la même crainte. « Il faut limiter à trois le nombre d’officines détenues par une SEL, soutient Philippe Gaertner, son président. Au-delà, le rôle de professionnel de santé du pharmacien détenant des titres de cette SEL pourra difficilement s’exprimer et l’approche capitalistique prendra logiquement le dessus. »
2.Mutualisation des résultats
Un cursus d’intégration progressive
Aucun de ces modèles n’est parfait. Malgré leurs différences, Luc Fialletout, directeur général adjoint d’Interfimo, distingue un point commun entre eux : la possibilité à chaque fois de mutualiser les résultats et les valeurs vénales futures de plusieurs officines. « Le revenu et le patrimoine professionnels de chaque associé étant déconnectés de la seule officine dont il a la responsabilité, ou la coresponsabilité, il sera plus facile à de jeunes associés d’accomplir un cursus d’intégration progressive. »
La solution HPI
De son côté, Luc Seigneur présente les avantages de la HPI, dont il est fondateur : « Elle a pour vocation de recruter des pharmaciens entrepreneurs dans une société commune, dont la cohérence est assurée par une démarche qualitative exigeante (certification ISO 9001), la même vision du métier (médicalisation de l’offre de services et de la relation client) et le choix solidaire et commun des mêmes partenaires ; elle peut donc regrouper des pharmacies de toutes typologies et de toutes tailles ». C’est en assurant des remplacements dans différentes pharmacies HPI que les adjoints pourraient intégrer la structure. « Forts de l’expérience acquise, ils se fondraient dans le moule HPI et pourraient prétendre à devenir titulaire d’une pharmacie HPI, explique Luc Seigneur. Supposons qu’un de nos adjoints trouve une licence de petite pharmacie à racheter, la holding peut très bien avoir un projet d’investissement immobilier, voire même mobilier, qui facilite le transfert de l’officine nouvellement acquise. » Une façon astucieuse de fidéliser les jeunes et de les accompagner dans leur investissement, tout en développant le réseau d’une manière harmonieuse.
Accéder au capital en restant adjoint
La section D de l’ordre des pharmaciens considère que l’ouverture du capital doit d’abord profiter aux adjoints, qu’il faut intéresser par tous les moyens possibles. Le président Jérôme Paresys-Barbier souhaite élargir l’éventail des solutions et rouvrir les débats sans idéologie préconçue, sans tabous ni faux-semblants avec l’ensemble des parties prenantes concernées : les différentes sections de l’Ordre, les syndicats, le Collectif des groupements… « Tout est possible et rien n’est figé, quelle que soit la réponse de la Cour européenne de justice, il faut s’atteler à ouvrir le capital des officines à la française », exhorte Jérôme Paresys-Barbier. Il n’exclut aucune piste de réflexion et se dit prêt à étudier les conditions de l’ouverture du capital à des pharmaciens qui exercent ailleurs qu’en pharmacie, voire à des tiers non pharmaciens. « Il faut fixer rapidement un temps zéro et ensuite que chacun prenne l’engagement de faire aboutir ce dossier dans un délai raisonnable. Le dialogue a été trop longtemps occulté, il faut maintenant avancer pour que les adjoints aient le sentiment d’être écoutés, entendus et que leur souhait d’installation soit pris véritablement en considération. »
Par manque d’apport, par choix de vie (ils sont à 82 % des femmes) ou encore par attachement à leur sacro-saint statut de salarié, très protecteur, les adjoints ne veulent pas franchir le Rubicon. Contrairement à une idée largement répandue, salariat et titulariat peuvent faire bon ménage. « Il est tout à fait possible pour un ancien adjoint de devenir associé et de monter progressivement dans le capital d’une SEL tout en conservant le bénéfice de son contrat de travail antérieur. Cette insertion progressive est un cursus banal chez beaucoup de professions libérales : experts-comptables, avocats, géomètres experts, etc. », rassure Luc Fialletout. Ce scénario alternatif pourrait trouver aisément sa place dans la perspective des groupes locaux réunissant plusieurs pharmacies.
Changement de statut
Faible participation dans le capital contre responsabilité professionnelle maximale n’est pas une promesse très vendeuse auprès des jeunes. Pour faciliter leur intégration progressive, par paliers, Jérôme Paresys-Barbier propose qu’en deçà d’un seuil de détention (par exemple 20 % de parts) l’associé minoritaire puisse conserver son statut d’adjoint. Par contre, le jour où il dépasse ce seuil, il devra changer de statut. « Si les textes actuels ne se prêtent pas à cette évolution, alors adoptons-les à travers le décret sur les SPF-PL ! ». Les syndicats sont plus que dubitatifs. « Il paraît compliqué qu’un adjoint puisse acquérir des parts de société sans être cotitulaire », commente Gilles Bonnefond. « S’il reste salarié, que se passera-t-il le jour où il décide de quitter l’officine pour aller travailler ailleurs sans céder sa participation ? », s’interroge Philippe Gaertner. La crainte des syndicats est fondée car le marché des adjoints a toujours manqué de stabilité. « Il faut les fidéliser et créer un esprit de famille dans la pharmacie pour les aider à devenir cotitulaires, suggère Jérôme Paresys-Barbier. L’idéal serait de pouvoir monter des structures de type familial où se rejoindraient des adjoints et leurs anciens employeurs et au sein desquels ils mutualiseraient leurs moyens. »
3. La sirène des répartiteurs
Une solution séduisante pour les adjoints
Les titulaires en place et les instances professionnelles rejettent en bloc l’ouverture à des capitaux extérieurs et l’arrivée des chaînes. Mais qu’en pensent les jeunes adjoints en quête d’installation ? Contrairement à leurs aînés, ils ne diabolisent pas l’arrivée de partenaires financiers non pharmaciens et voient même plutôt d’un bon oeil l’entrée dans le capital d’un répartiteur, fût-elle à hauteur de 25 %. En tant qu’associé, le répartiteur peut être un levier intéressant : il apporte une assise financière et une sécurité au banquier au moment de l’installation puis génère des gains de productivité du fait de l’intégration verticale. « L’association avec un grossiste offre plus d’opportunités à l’achat et de perspectives de revente du fonds à bon prix, pense Thy Linh Lengoc, adjointe en région parisienne. En effet, cette solution permettrait de dégager des économies et des synergies qui offriraient à l’acquéreur une meilleure rentabilité de son investissement et donc une meilleure capacité de remboursement. Outre des capitaux, le répartiteur apporterait des moyens de grossir très vite. »
Transparence des relations
Cette jeune diplômée croit aussi à une plus grande transparence dans les relations entre associés quand on se marie avec un grossiste plutôt qu’avec son ancien employeur qui continue à gérer sa propre pharmacie. Quant au risque de mainmise du répartiteur sur le pharmacien, ce n’est apparemment pas un problème pour elle : « Il suffit de mettre en place des garde-fous pour protéger l’indépendance et l’éthique de la profession. Par ailleurs, il faut aussi savoir accepter certaines contreparties sur les achats. »
« Pour réussir la révolution nécessaire, il faut réformer le Code de la santé publique pour autoriser l’entrée de capitaux extérieurs », maintient Dominique Deloison, directeur général de Forum Santé. L’objectif essentiel étant, selon lui, de maintenir le même esprit de développement et de responsabilité quels que soient les investisseurs qui entreront demain dans le capital des pharmacies. Pour cela, « ils devront être contraints par la loi au respect des nouvelles règles de répartition démogéographique et de déontologie du service à la population. » Pour Rémi Dumas, expert-comptable et commissaire aux comptes du cabinet ECF (Etudes comptables et financières), auteur de plusieurs livres sur les SEL de professions libérales et les holdings, l’entrée de capitaux extérieurs dans les SEL est un faux débat. « Le vrai pouvoir appartient à celui qui dirige effectivement l’officine et non à un quelconque et lointain bailleur de fonds », rétorque-t-il.
Les adjoints ont le sentiment de ne pas avoir trop le choix des armes. « Il y a de plus en plus une course à la taille et nous ne pouvons pas faire autrement que d’y participer », constate avec un certain fatalisme Sandrine, diplômée en 2008. Economie et nouvelles missions obligent, les pharmaciens vont devoir s’orienter vers de nouveaux modèles d’organisation regroupant plusieurs officines et diplômes. « Dans un réseau qui va se renforcer et se concentrer, il n’y aura plus aucun espoir de s’installer à titre indépendant ! », s’inquiète Romain, bientôt thésé. Sauf à se rabattre sur les dernières affaires non « chaînées » et… les moins intéressantes. En désespoir de cause, il pourrait envisager de s’installer avec l’aide d’un grossiste, pour les mêmes raisons que celles évoquées par sa jeune consoeur.
Nouvelles chances
Philippe Becker, directeur du département Pharmacie de Fiducial Expertise, ne croit pas un instant qu’en cas d’ouverture du capital le répartiteur se contentera d’une participation inférieure ou au maximum égale à 25 % du capital. « Leur objectif est d’avoir une vraie majorité. Si certains pensent calmer leurs ardeurs en leur donnant un strapontin, c’est qu’ils connaissent mal la logique du système capitaliste ! Le verrou de l’indépendance est fragile et, à mon avis, il saute déjà avec 25 %. »
Depuis que les SEL existent en pharmacie, Rémi Dumas s’élève contre les « ayatollahs » de tous poils qui n’ont de cesse que de pourfendre les SEL, les interdits et les anathèmes qui ne font que reculer des évolutions nécessaires et rendront les adaptations indispensables plus douloureuses. « Les pharmaciens doivent sortir de leur tour d’ivoire et regarder le monde tel qu’il est et qu’il évolue, et non s’entourer de chimères obsolètes, derrière des motifs discutables. » Et de livrer un véritable plaidoyer pour le changement et l’adoption d’une culture d’entrepreneurs : « Osez les idées nouvelles, inspirez-vous de ce qui se passe ailleurs, dans d’autres professions, tout aussi honorables, bien que moins diplômées, comme les boulangers-pâtissiers, les cafés-restaurants, les franchises. Certains fournisseurs cooptent et financent des jeunes professionnels sans que cela prête à critique, ni au niveau des prix, ni au niveau de la qualité des services. » Et au sein des professions réglementées et de proximité, l’exemple du notariat est tout trouvé. « Presque tous les modes d’exercices cohabitent (comme pour les experts-comptables), y compris les bureaux secondaires. En effet, il est préférable d’avoir un bureau secondaire que rien du tout », conseille Rémi Dumas.
La gérance : pas si mal…
A défaut de s’installer, l’adjoint pourrait devenir gérant salarié d’une grosse structure aux mains de capitaux extérieurs. Un scénario qui n’est pas à exclure à moyen terme, selon Emmanuel Sève, directeur des études du pôle santé de Precepta : « Même si elle est peu probable à court terme, l’hypothèse d’une ouverture du capital demeure. » La récente étude de cette société sur la distribution pharmaceutique en fait foi : l’ouverture du capital ne fera que durcir le jeu de la concurrence et creuser les fractures entre les officines de grande taille disposant du meilleur potentiel et les petites officines mal situées ou menacées de désertification. Parallèlement, de nouvelles carrières devraient se présenter. « Les chaînes chercheront des managers. Les adjoints et les jeunes diplômés, prêts à se mouler dans une organisation industrialisée, en seraient les bénéficiaires », explique-t-il. Un avis que partage Olivier Delétoille : « L’ouverture du capital est inéluctable, la véritable difficulté est de savoir quand elle s’opérera, à quelle hauteur, et enfin à quel rythme le réseau va se réorganiser. Il y aura à la fois des perdants, des gagnants, des disparitions et de nouveaux acteurs. Pour certains adjoints effectivement qui n’auront pas les moyens d’être chef d’entreprise, il pourra être plus opportun de travailler pour une grosse structure et d’être salarié. Pour d’autres, au contraire, ce sera la cerise sur le gâteau, l’opportunité de participer au capital de la structure, avec des formules d’intégration, immédiates ou progressives, prévues à l’avance. »
« Aucune profession n’a trouvé le remède miracle à une certaine désaffection des jeunes. Mais on peut espérer que la pérennité du monopole de propriété, si elle est confirmée par la Cour de justice des Communautés européennes dans quelques semaines, sera de nature à redonner envie d’entreprendre dans un cadre plus sécurisé », conclut Luc Fialletout. Et à redonner à la profession un nouveau souffle entrepreneurial pour dessiner le profil de la pharmacie de demain.
BOULANGERIEDes recettes pour attirer les jeunes aux fournils
Les similitudes entre la pharmacie et la boulangerie sont nombreuses : crise des vocations, manque de repreneurs, cherté des fonds (90 % en moyenne du CA HT), érosion des marges, volatilité du réseau meunier, profession en proie au papy-boom : 40 % des 34 000 boulangeries-pâtisseries seront cédées dans les 5 à 10 prochaines années… Consciente des effets dévastateurs d’un tel scénario sur l’avenir de la boulangerie artisanale, la profession multiplie les initiatives en direction des jeunes pour favoriser leur insertion. « A l’instar des brasseries, une marque meunière peut aider un jeune à s’installer sous son enseigne, explique Hervé Benoist-Gironière, directeur de la formation de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française. Le jeune adhère à un contrat de franchise qui peut comporter trois grades, allant du simple contrat d’approvisionnement en farines, en passant par l’adhésion à une offre de produits, services et conseils de l’enseigne, jusqu’à l’aménagement du point de vente au concept global. L’enseigne (Bannette, La Ronde des pains…) peut consentir au jeune un prêt à taux zéro qui permet de boucler son dossier de financement ou se porter caution auprès de la banque. En contrepartie, le jeune rembourse la marque meunière sur le prix de la farine qu’il achète 20 % à 25 % plus cher que s’il avait le libre choix de ses fournisseurs. »
De son côté, « la CNBPF propose des prêts transmission-reprise à des taux préférentiels en adhérant à une société de cautionnement mutuel du type Socama ». Dans les deux cas, il n’y a pas de participation dans le capital mais l’aide procurée porte ses fruits : l’âge moyen de la première affaire en boulangerie est de 27 ans.
OUVRIR LE CAPITAL À TOUS LES SALARIÉSUne fausse bonne idée ?
La loi de modernisation de l’économie encourage par des mesures fiscales spécifiques (abattements sur droits, déduction des intérêts d’emprunt) la transmission et la reprise de PME par ses salariés. Pour Philippe Becker, cette hypothèse n’est pas sans danger pour les salariés, d’où l’idée de mutualiser le risque. « Un fonds d’investissement pourrait prendre une quote-part de capital limitée à 10-15 % dans des pharmacies qui le souhaiteraient, à condition que la qualité des salariés soit le sésame pour investir dans le fonds. Cela suppose beaucoup de précautions car c’est de l’épargne publique : il faut que les pharmaciens qui font entrer le fonds dans leur capital acceptent d’ouvrir leur compte et versent des dividendes ; il faut des gestionnaires de fonds solides et sérieux. Bref, beaucoup de conditions ! »
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