Philippe Becker EXPERT’COMPTABLE, DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT PHARMACIE DE FIDUCIAL

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Publié le 29 août 2017
Par Francois Pouzaud
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Pharmacien Manager. Après la clôture des résultats sur l’activité de vos officines clientes sur les six derniers mois 2016, quelle est votre analyse ?

Philippe Becker. Dans un contexte de stagnation des volumes et de baisse des prix des médicaments remboursables, le bilan des officines est le même chaque année, témoignant d’une dégradation de leur écosystème même s’il ne faut pas dresser un tableau trop noir. L’absence de reprise de croissance se confirme une nouvelle fois et les officines les plus fragiles – celles de faible taille et de milieu urbain, en centre-ville et quartier – en sont les plus affectées.

P.M. Au niveau de l’activité, on constate néanmoins une légère inversion de tendance…

P.B. En effet, on note une très légère hausse, de 0,69 % en moyenne du chiffre d’affaires des officines, due à une forte pathologie survenue au dernier trimestre. S’agissant d’un effet conjoncturel, elle n’inversera pas une tendance de fond baissière. Cette évolution couvre, comme les années précédentes, des situations disparates, avec la moitié de la population étudiée (50,9 %) qui voit son chiffre d’affaires baisser (– 4,1 %) et l’autre (49,1 %) qui progresse de + 5,2 % en moyenne.

P.M. Comment a évolué la marge brute sur le CA ?

P.B. Cet indicateur devient le nouvel indicateur de performance des officines. Bonne nouvelle ! L’an passé, il a progressé légèrement de 0,54 % en valeur. Cela pourrait être considéré comme un résultat acceptable si on n’intègre pas les charges d’exploitation, qui croissent toujours mécaniquement. Quant à la rentabilité brute (EBE sur CA HT), ce ratio est en léger recul, à 12,56 % versus 12,60 % en 2015.

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