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On vous observe !
Le but d’une centrale d’achat n’est pas de faire de la marge mais de faire baisser les prix. Les pouvoirs publics, les médias, le public et les concurrents attendent la profession au tournant sur ce chapitre.
Lors de la dernière réunion de l’Association des cadres de l’industrie pharmaceutique le 22 septembre, Roselyne Bachelot a rappelé que, concernant le libre accès, la période d’observation avait commencé. « Personne n’a imaginé l’ampleur de la difficulté de sa mise en place à l’officine, constate Magali Flachaire, déléguée générale de l’AFIPA. Le libre accès, ce n’est pas seulement une boîte sur un rayon. Alors qu’environ 10 % des pharmacies l’ont mis en place, comment évaluer le retentissement sur les prix ? C’est trop tôt. »
L’AFIPA, le Leem et les trois syndicats ont signé le 29 mars une charte « historique » des bonnes pratiques commerciales. Un accord validé par la DGCCRF pour mettre fin aux pratiques en vigueur, à savoir des prix catalogues élevés assortis de remises conséquentes. Un esprit contraire à celui des centrales en somme.
Un observatoire des prix « tronqué »
Mais le temps se gâte et Gilles Bonnefond ne décolère pas : « Si on n’est pas bons sur les prix, c’est le seul argument qu’a Leclerc aujourd’hui pour nous piquer la médication familiale. Je n’ai pas vu un seul mouvement positif des industriels. Ils n’ont pas du tout changé leurs pratiques de commercialisation. Résultat, on constate des écarts de prix importants d’une pharmacie à l’autre. Dans ces conditions, l’USPO ne participera pas à l’observatoire que voulait l’AFIPA. Uniquement basé sur les prix publics, il est forcément tronqué. » Claude Japhet, à l’UNPF, le rejoint sur certains points : « Autant l’industrie pharmaceutique a incité à la mise en avant des produits, autant il y a eu peu d’accompagnement de sa part pour l’instant. Mon souhait, c’est que sans s’attacher à une marque, on trouve dans toutes les pharmacies des prix relativement bas pour une molécule donnée. Je n’ai pas d’états d’âme à lutter contre les anomalies dans les coefficients multiplicateurs. En revanche, si des prix restent prohibitifs malgré un coefficient raisonnable, le problème est en amont. »
Aujourd’hui, certains laboratoires d’OTC incitent à la mise en avant des marques leaders dans les rayons en libre accès mais rechignent à baisser leurs prix sous prétexte d’aides au merchandising. Que feront-ils quand les centrales d’achat existeront pour de bon ? On a hâte de le voir.
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