Nous pouvons améliorer notre marge

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Publié le 10 janvier 2004
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Pus de la moitié des pharmaciens interrogés pensent améliorer leurs marges en 2004. C’est à croire que ce sont surtout les grosses pharmacies qui ont répondu…, commente Monique Nappi (Loos, 59). La petite pharmacie va davantage galérer. Pour moi, si elle reste stable, ce serait bien. Déjà cette année, s’il y a eu accroissement de l’activité, il n’y a pas eu accroissement des marges. De toute façon, ce n’est pas ce que nous promet monsieur Mattei. Et ce n’est pas avec les contrats signés avec les compagnies d’assurances qu’on verra notre marge augmenter ! »

Paul Hoflack (Sin-le-Noble, 59) n’y croit pas non plus, car « on parle beaucoup d’une diminution des remises sur les génériques. J’ai à supporter de plus la concurrence d’un hypermarché, même s’il me génère des flux conséquents, et d’une nouvelle boutique Marionnaud en parapharmacie. En 1993, j’étais à 31,71 % de taux de marge, en 2001 à 28,60. Mais l’an dernier à 28,90 %, une consolidation, quoi ! ».

Bruno Prin, associé dans une officine de Bar-le-Duc (55), est plus serein : « Nous pouvons développer notre chiffre d’affaires, mais surtout notre marge en valeur, grâce aux génériques. Notre taux de substitution est supérieur à 80 %. Et il nous faut aussi compter avec l’apparition de nouvelles molécules pour développer notre activité. »

« Cela dépend du gouvernement ».

« Je pense que l’on peut effectivement améliorer notre marge grâce aux génériques, mais cela dépend du gouvernement, précise Patrice Bertez (Lomme,59). Il n’y a aucune raison de pénaliser les pharmaciens dans leur ensemble. » Mohammed Faiz croit aussi en une amélioration, car « l’organisation, les achats plus groupés, une plus grande attention, ça se répercute. Je reste optimiste même si les produits déremboursés représentent un volume de vente conséquent et un manque à gagner ».

Christine Archen, installée à Saint-Dié (88), est également confiante : « Si le chiffre d’affaires stagne en volume, le panier moyen baisse, la marge croît par le développement des génériques. » Cette consoeur a d’ailleurs depuis longtemps élargi son champ d’activité, notamment en orthopédie et maintien à domicile. En revanche, la parfumerie ne l’intéresse pas. « Il y a suffisamment d’instituts de beauté en ville ! », relève-t-elle.

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Marie-Madeleine Keppy (Lunéville, 57) estime que l’élargissement de son champ d’activité passe en priorité par le conseil, notamment en para et compléments alimentaires. Bruno Prin, lui, entend améliorer son offre en audioprothèse et élargir ses gammes d’eaux de toilette, de parfums et de produits diététiques.