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© CA en hausse à l’officine - Pixabay
Médicaments chers : l’USPO veut déconnecter le CA du seuil d’embauche d’un adjoint
Deux jours après avoir présenté, en avant-première, le bilan économique des 8 premiers mois de l’année lors du congrès annuel du groupement Giphar, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), est revenu sur la hausse de 240 millions d’euros de chiffre d’affaires cumulés sur la période de janvier à août (versus la même période de 2017), lors de son point d’actualité de la rentrée du 25 septembre. S’il se félicite de ce redressement de l’activité, il ne cache pas non plus un certain embarras. « Cette progression s’explique par l’arrivée d’un grand nombre de médicaments sortis de la réserve hospitalière, or avec des boîtes à 30 000 euros l’unité, la pharmacie ne se caractérise plus aujourd’hui par une fourchette de prix des spécialités remboursables raisonnable et cohérente, la vente de médicaments très chers ne reflétant pas l’activité de dispensation des ordonnances », explique-t-il. Ainsi, sans pour autant que son activité augmente, mais par la simple augmentation du CA liée aux ventes de médicaments chers dispensés parfois sur une période de quelques mois seulement, le titulaire pourrait se retrouver dans l’obligation d’employer un adjoint supplémentaire s’il franchit un seuil d’embauche (emploi d’un adjoint pour un CA HT compris entre 1 300 000 euros et 2 600 000 euros, au-delà, un adjoint obligatoire par tranche de 1 300 000 euros).
Pour éviter ces effets de seuil pervers, Gilles Bonnefond propose soit de neutraliser la partie de CA correspond à une marge de dispensation égale à zéro, donc au-delà de 1515 € en 2018, soit de comptabiliser ce CA mais alors de rétablir une marge au-delà de ce plafond. « Cette marge pourrait être égale à 2,1 % du PFHT qui correspond au taux de TVA reversé à l’Etat », propose-t-il. Le président de l’USPO veut, avec l’un ou l’autre de ces solutions, éviter des attitudes inappropriées, au détriment de l’accès des médicaments chers auprès de la patientèle. « N’en arrivons pas à des situations où un pharmacien pourrait être amené à refuser des patients sous traitements lourds par crainte de franchir un seuil d’embauche d’un adjoint », expose-t-il.
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