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Le vote de la semaine
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Faut-il légaliser la rétrocession entre pharmacies ?
OUI, MAIS…
J’ai du mal à avoir un avis tranché sur la question. L’interdiction de la rétrocession a permis de moraliser un certain nombre de pratiques. En principe, elle ne devrait être réservée qu’au dépannage entre pharmaciens. Sur mon secteur, nous avons créé une structure d’achats groupés, le GIEPP 21, et elle fonctionne bien car les membres de ce groupement d’intérêt économique s’engagent sur des volumes de ventes auprès des laboratoires. Et si, en fin d’année, les engagements individuels ne sont pas tenus, le GIE achète au laboratoire ce qu’il manque pour rentrer dans les objectifs et le refacture à ses adhérents. Si la rétrocession se développe, c’est parce que certaines centrales d’achats sont mal organisées. On ne peut pas demander aux laboratoires de faire des efforts si les pharmaciens n’en font pas eux-mêmes.
Charles Barrière, Is-sur-Tille
(Côte-d’Or)
OUI
Il faut légaliser la rétrocession parce que c’est le seul moyen de se procurer de bonnes remises pour pouvoir pratiquer des prix de vente compétitifs sur des produits ou des marques que votre groupement n’a pas référencés. Sinon, c’est le patient qui est pénalisé et le pharmacien passe pour un bandit. Je fais de la rétrocession avec trois confrères pour avoir des conditions correctes, même si ce ne sont pas les meilleures du marché. La rétrocession permet de gommer les disparités de prix entre officines qui peuvent aller du simple au double selon le circuit d’achat. Il faut pouvoir acheter tous les produits à un prix correct pour que le client soit gagnant, c’est la seule façon pour que la pharmacie ne prête plus le flanc à la critique de ceux qui, quelques années plus tôt, nous reprochaient de pratiquer des prix identiques entre officines.
Philippe Bourgade, Sancoins (Cher)
OUI
Je ne vois pas pourquoi il faudrait continuer à interdire la rétrocession entre confrères dès lors qu’on n’en abuse pas. Sur Saint-Amand-les-Eaux, nous nous sommes réunis à sept confrères pour faire de la rétrocession à petite échelle, notamment sur l’orthopédie et la contention veineuse, pour éviter que les patients aient à régler un dépassement par rapport au prix de remboursement. Pour la para, je fais des achats en direct avec seulement deux laboratoires. Pour les autres marques, je peux compter soit sur la centrale d’achats de mon groupement, soit sur celle de mon grossiste. Je fais, en revanche, plus de direct avec les laboratoires de médicaments OTC. Mais pour l’année prochaine, je vais réduire leur nombre, ce qui va faire augmenter la part des rétrocessions. Actuellement, je l’estime à environ 2 % de mon chiffre d’affaires.
Sandrine Dazin, Saint-Amand-les-Eaux (Nord)
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