Le libre accès va-t-il sauver l’économie officinale ?

Alors que quelque 300 pharmacies auront fermé le rideau en France à la fin de l’année, les 19 735 officines restantes pourront se targuer de bénéficier d’une fréquentation et d’un panier moyen en croissance, « avec 473 passages hebdomadaires au comptoir (+ 4,1 %) et 16,85 euros de dépenses moyennes (+ 3,8 %) », a rapporté Paul Reynolds, principal Consulting services & analytics d’Iqvia, le 10 octobre. L’officine est portée par le segment de la vente libre, qui lui permet de réaliser 65 700 euros de chiffre d’affaires mensuel moyen, en hausse de 6,5 %.

Les prévisions tablent sur une croissance annuelle de la vente libre de 4,2 % en valeur

Au global, ce segment a enregistré une croissance de 4,9 %, à 10,7 milliards d’euros, sur la période entre janvier et août 2024, soit un tiers des ventes des pharmacies, parapharmacies et sites internet de pharmacie. 92 % de ces dépenses (9,844 milliards) sont réalisées en pharmacie, et réparties entre médication familiale (35 %, + 3,5 %), hygiène-beauté (20 %, +7,3 %), premiers soins, tests et dispositifs médicaux (24 %, +2,3 %), compléments alimentaires (10 %, +9,4 %) et nutrition (5 %, +3,2 %).

La croissance est moindre en termes de volume, avec 1,4 milliard d’unités vendues en santé grand public (+1 %) sur un marché total de 2,4 milliards d’unités. « Elle a été soutenue par les nouveautés – surtout dans la catégorie hygiène-beauté – mais aussi par un fort effet prix sur les présentations non remboursables – surtout en médication familiale », a précisé Paul Reynolds. Toutes les catégories de produits ont été impactées par l’inflation, principalement les catégories hygiène-beauté et médication familiale.

Pour l’ensemble de l’année 2024, Iqvia table sur une croissance de la vente libre de 4,2 % à 16,3 milliards et de 2 à 3 % en 2025 à 16,7 milliards.