Le GEMME propose des taux de remboursement plus avantageux

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Publié le 5 novembre 2005
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Prix moyen du générique en EuropeLa France a les prix de génériques parmi les plus bas en Europe : 3,21 Euro(s) contre, en moyenne, 4,80 Euro(s) en Europe.

La baisse annoncée de 13 % sur les prix des médicaments du Répertoire suscite la plus grande inquiétude chez les génériqueurs. « Cela représente une perte de marge de 195 millions d’euros, nos entreprises ne le supporteront pas, assure Pascal Brière, vice-président du GEMME. Il y a 6 000 emplois à la clé. » Les génériqueurs ne comprennent pas cette baisse de prix imposée au nom d’un alignement sur les génériques européens, alors qu’une étude IMS Health (voir ci-dessous), présentée par le GEMME, montre, au contraire, que les génériques français sont inférieurs de 35 % au reste du continent.

Le prix moyen d’une boîte de générique en France est de 3,21 Euro(s) contre 4,80 Euro(s) en Europe. La France est le cinquième pays européen le moins cher derrière… quatre pays de l’Est : Slovénie, Pologne, République tchèque et Slovaquie. Pour autant, le GEMME accepterait une baisse de prix de 10 % qui représenterait 160 MEuro(s) en 2006. Le GEMME souhaite également que les génériques passés sous TFR soient exonérés de la taxe sur le CA de l’industrie pharmaceutique (1,5 % pour 2006), ce qui n’est pas le cas actuellement.

Le GEMME propose des alternatives au TFR, dont la création d’un taux de remboursement des médicaments génériques plus avantageux pour les patients en passant de 35 à 45 % et de 65 à 75 %. Il avance également l’idée d’une « prescription raisonnée ». Si les médecins faisaient revenir 25 % de leurs prescriptions de princeps hors Répertoire sur les 15 principales molécules de celui-ci, le montant d’économies supplémentaires généré serait comparable à celui escompté avec la généralisation des TFR, soit 200 MEuro(s), montre une étude de l’économiste Claude Le Pen effectuée pour le compte du GEMME. Ce qui permettrait en plus de mettre fin à l’érosion du Répertoire, qui, malgré l’arrivée régulière de nouvelles molécules, est passé en valeur de 35 % du marché remboursable en janvier 2001 à 23 % en juillet 2005.

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