L’amélioration du niveau des remises sur l’achat de génériques depuis la mise en place du nouveau plafond à 40 %

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Publié le 15 novembre 2014
Par Francois Pouzaud
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Olivier Albert, Port-la-Nouvelle (Aude)

Les nouvelles remises sur factures ont un peu tardé à venir. Etant installé en campagne, je n’ai pas eu la chance d’être démarché par d’autres acteurs que mon partenaire, c’est dommage ! La concurrence est probablement plus agressive en milieu urbain. On va s’aliéner dorénavant à une remise sur facture qui va nous détacher des prestations de services différentes d’une pharmacie à l’autre. Cela va permettre à nos instances de surveillance d’avoir une analyse globale du marché plus aisée et, par les temps qui courent, la manne du générique se terminera très vite. Avec un risque de carnage pour le réseau.

François Begel, Montpellier (Hérault)

Les laboratoires de génériques ont profité de la modification du plafond des remises pour sortir de leur nouvelle offre de conditions commerciales les molécules qui ne sont pas rentables en termes de fabrication. Si le taux est de 40 % sur une majorité de produits du catalogue, sur les 20 % restants, les remises sont plus basses et, selon les molécules et les laboratoires, elles peuvent être de 5 ou 10 %. Tous les laboratoires disent que leurs concurrents ne pourront pas tenir longtemps avec ce niveau à 40 %. A terme, l’Etat va baisser les prix des génériques pour que ce plafond chute inexorablement.

Frédéric Devineau, Nantes (Loire-Atlantique)

J’ai l’impression que c’est mieux mais l’augmentation ne m’a pas frappé. Je préfère continuer à travailler avec mes partenaires habituels dont le catalogue couvre 98 % du Répertoire, plutôt que de répondre à des appels de génériqueurs qui vont me proposer « des coups » sans lendemain. Commandant au fil de l’eau chez le grossiste, je relève que ce dernier a accès au maximum des remises, ce qui n’était pas le cas jusqu’ici. La remise sur facture est immédiate, alors qu’avant la facturation des remises était compliquée et son paiement différé. C’est donc un bon point pour la trésorerie.

* Voir l’entretien publié dans Le Moniteur n° 3048.

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Un marché à + 10 % en 2015

« Oublions 2014 qui restera une année rouge » pour le générique, résume Pascal Brière (Gemme), qui a estimé que l’année devrait se terminer avec des chiffres de l’ordre de – 1 % en unités vendues et – 5 % en valeur. Actuellement, seulement 40 % des médicaments prescrits ont un équivalent générique et 60 % des autres font appel à un produit innovant… ou nouveau. Pascal Brière prédit cependant un marché à + 10 % en unités en 2015.

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