Entreprises du médicaments : 10 propositions pour relancer la production en France

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Entreprises du médicaments : 10 propositions pour relancer la production en France

Publié le 20 novembre 2020
Par Yves Rivoal
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Lors d’une conférence de presse consacrée à l'autonomie stratégique, le Leem (Les Entreprises du médicament) a dévoilé dix propositions pour relancer la compétitivité et l’attractivité de l’industrie du médicament en France.

Les deux premières ont pour ambition de dynamiser l’investissement. Le Leem milite pour l'instauration d'un dispositif de suramortissement des investissements productifs et d’un contrat d'appui à l’investissement qui, dans le cadre de la politique conventionnelle, apporterait des garanties en termes de stabilité de prix et prendrait en compte les exportations.

Un marquage « Made in Europe »

Afin de sécuriser l’approvisionnement, le syndicat réclame la mise en place d'un prix plancher pour les médicaments mâtures, afin d’éviter de nouvelles délocalisations, d'un marquage d'origine sur les conditionnements des médicaments afin de valoriser la production européenne, et des assouplissements réglementaires pour produire plus rapidement sur des sites alternatifs. Le Leem souhaite enfin une accélération sur la filière bioproduction à travers l’extension du Crédit impôt recherche (CIR) sous forme d'un Crédit impôt développement industriel (CIDI) et la création d'un fonds stratégique d'investissement dédié à la bioproduction et d’un statut de Jeune entreprise productrice de biothérapies innovantes (JEBPI).

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« Nous avons déjà soumis ces propositions au Comité économique des produits de santé (CEPS) dans le cadre des négociations engagées pour la préparation du prochain accord cadre, et je dois dire que nous avons en face de nous des interlocuteurs à l'écoute et soucieux de ces enjeux, a souligné Philippe Lamoureux, le directeur général du Leem qui se montre donc plutôt confiant. Mais comme la politique conventionnelle ne peut pas constituer l'alpha et l’oméga de la politique industrielle, nous les porterons aussi lors des discussions qui s’engageront en début d’année prochaine lors du prochain Conseil stratégique des industries de santé (CSIS). La question de la compétitivité et de l’attractivité de notre filière fait d’ailleurs partie des quatre ou cinq sujets prioritaires. »