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Du conseil à tour de bras
159 pharmaciens-conseils travaillent au service médical de l’Assurance maladie. Ces postes accessibles par concours et aux missions variées, du bon usage du médicament au conseil auprès des officinaux, sont très courus.
Monique Weber, responsable du département des produits de santé de la CNAM, est pharmacienne-conseil depuis 1979. Un métier qu’elle exerce toujours avec la même motivation : « Il comporte de multiples facettes et je ne me suis jamais ennuyée. Le pharmacien-conseil peut exercer à trois échelons différents. » Il débute en principe à un échelon local du service médical auprès d’une caisse primaire où il est en contact avec les professionnels de santé et le public.
Au niveau régional, il peut être responsable de la mission en charge des produits de santé ou travailler dans un service contentieux ou de relations avec les professionnels de santé. Il peut aussi assurer la responsabilité de ces services au même titre qu’un médecin-conseil ou un chirurgien-dentiste-conseil. Quelques postes au niveau national sont réservés aux pharmaciens-conseils ayant développé des expertises spécifiques.
De la ville à l’hôpital
La compétence du pharmacien-conseil touche tous les domaines : médicament, biologie, LPP concernant les prestations et les dispositifs médicaux. Il intervient également à l’hôpital où il est par exemple directement impliqué dans le suivi du contrat de bon usage du médicament. Ponctuellement, d’autres missions lui sont dévolues. Ainsi, lors de l’enquête ministérielle sur la facturation des médicaments rétrocédés, les pharmaciens-conseils ont aidé les hospitaliers à remplir les questionnaires de l’étude.
Le pharmacien-conseil participe à l’amélioration des pratiques professionnelles et à la correction des dysfonctionnements. Il conseille les professionnels de santé : « Lors du lancement des génériques, il a participé à la visite des officines pour promouvoir la substitution », cite Monique Weber. Il répond aux questions des professionnels voire à celles des assurés ou des services de la CPAM.
Un rôle de contrôle
« Les contrôles sont ciblés et visent un ou plusieurs professionnels de santé », précise Monique Weber. Périodiquement, le pharmacien-conseil procède à des analyses d’activité des officines et des LABM. « Lorsque nous constatons que la réglementation n’est pas respectée, nous rencontrons le professionnel pour lui demander des explications. »
La grille des salaires est déterminée par un système de points acquis par période de cinq ans. Les points de contribution professionnelle sont, eux, attribués chaque année par la hiérarchie selon le travail accompli et dans la limite des enveloppes budgétaires. Le salaire minimum pour un poste local se situe aux environs de 4 000 Euro(s) brut par mois sur 14 mois.
Des formations en Régions
Les places sont rares : 10 cette année pour plus de 100 candidats ! Des formations au concours sont proposées par les Régions (se renseigner auprès des directions régionales du service médical). Des annales sont disponibles sur http://www.ameli.fr, rubrique « Connaître l’assurance-maladie, concours de recrutement des praticiens-conseils ».
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