« Des produits anciens ou fabriqués en petite quantité pourraient disparaître »

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Publié le 7 janvier 2012
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La réforme prévoit une évaluation continue du rapport entre bénéfices et risques. Est-ce une bonne chose selon vous ?

Cet article peut être intéressant pour les produits récents mais moins pour les anciennes spécialités. Les petits laboratoires ne pourront pas mettre en place d’évaluations en continu. En outre, sur certaines petites pathologies, des produits anciens ou fabriqués en petite quantité pourraient disparaître. Des patients pourraient se voir privés de leur traitement de niche.

La loi prévoit que la HAS établisse la procédure de certification des sites sur la santé. Pensez-vous que l’on se dirige vers un système lourd de certification des logiciels d’aide à la prescription et à la dispensation ?

Je le crains. Cela représentera un coût pour l’officine car les sociétés de service ne traiteront pas ces éléments gratuitement. Les logiciels introduiront la notion de DCI, c’est bien, mais également les prix des produits et, le cas échéant, l’inscription au Répertoire. Quand on voit l’attitude de certains médecins par rapport aux génériques, n’est-ce pas contre-productif ? Enfin, les certifications sont obligatoires pour le 1er janvier 2015 : pourquoi un si long délai ?

L’accès aux données et l’alimentation du dossier pharmaceutique ont été élargis, qu’en pensez-vous ?

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Est-ce que les structures concernées respecteront la confidentialité ? L’accès au DP est également prévu aux pharmacies à usage intérieur et aux médecins de certains établissements de santé. Dans ce cas, la pharmacie d’officine doit-elle rester seule à financer le système ?