Démarche qualité : L’Ordre souhaite mettre en place un label qualité unique visible par le grand public

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Publié le 17 juin 2006
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Après une réunion décentralisée du conseil central de la section A, à Caen, Isabelle Adenot, sa présidente, a tenu, mercredi matin, à faire le point sur quelques sujets qui lui paraissent importants. Elle est d’abord revenue sur la qualité à l’officine, « qui se mettra en place mais au rythme de chacun ». Sous l’égide d’un comité de pilotage, plusieurs groupes travail réunissant l’ensemble des acteurs de la profession (Ordre, syndicats, universitaires, UTIP…) définissent ce qui peut être mis en place dans les officines. « Nous souhaitons que chaque officine fasse son bilan, repère ce qui ne va pas et améliore la situation en développant un véritable plan de formation structuré. Il existe déjà l’auto-évaluation et les pharmaciens responsables de l’assurance qualité, mais les confrères nous ont fait sentir un besoin supplémentaire d’accompagnement. » Un site Internet dédié à la qualité officinale devrait voir le jour dans les prochains mois pour sensibiliser les officinaux, et des référentiels qualité seront édités dans la foulée.

Regrettant l’éparpillement actuel des labels qualité, Isabelle Adenot a souhaité le développement d’un label unique pour que « l’engagement d’une officine dans une démarche qualité puisse être reconnu par le public », et ce grâce à un affichage extérieur. La publication du décret sur la formation continue obligatoire va donc selon elle dans le bon sens, mais « pose beaucoup de questions quant au financement de son organisation », notamment des conseils régionaux de la formation (lire Le Moniteur n° 2632).

Isabelle Adenot a ensuite dévoilé la mise en place au sein de l’Ordre d’un « observatoire des mutations » et donné ses premiers résultats : « Après le logiciel de cartographie, c’est un outil supplémentaire d’aide à la décision qui nous permet de maintenir le maillage officinal de proximité à l’heure où la répartition des professions de santé sur le territoire se dégrade. » Au premier trimestre 2006, 480 transactions ont eu lieu, concernant 630 officinaux. Parmi eux, 287 accèdent à la fonction de titulaire pour la première fois, dont un quart de moins de 35 ans. 70 % des transactions donnent lieu à la création de sociétés dont 40 % de SEL. 20 pharmaciens issus de l’industrie sont impliqués. « Un retour considérable », selon Isabelle Adenot, qui a réaffirmé par ailleurs que le dossier pharmaceutique verrait bien le jour en juillet 2007. Enfin, la présidente de la section A a lancé l’idée de tenir des états généraux de l’officine avant la fin de l’année.

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