Confinement : les pharmacies de gares et d’aéroports en panne

© coronavirus, Covid-19, confinement, baisse d’activité, gare, aéroport, pharmacie - Pixabay

Confinement : les pharmacies de gares et d’aéroports en panne

Publié le 13 avril 2020
Par Yves Rivoal
Mettre en favori

En première ligne, les pharmacies d’aéroports et de gares sont frappées de plein fouet par la pandémie de coronavirus. A Orly, les officines des terminaux Sud et Ouest ont dû baisser le rideau suite à la fermeture de l’aéroport. La pharmacie Fiandino, installée à l’aéroport Nice Côte d’Azur, a, elle, vu son chiffre d’affaires chuter de 90 %. « Comme il n’y a plus que deux ou trois vols par jour, nos rares clients sont désormais les personnels de l’aéroport, la police et les douanes. Nous avons aussi quelques passagers de Corse qui viennent à Nice pour leur chimiothérapie », confie Marie-Hélène Fiandino.

Le constat est tout aussi sombre dans les gares. A Paris, les pharmacies des gares du Nord, de Lyon et de Saint-Lazare sont fermées. A la gare de l’Est, l’officine a vu son chiffre d’affaires fondre de 80 % et le flux clients jour passer de 700 à 40. « Comme il n’y a quasiment plus de trains nationaux et un seul transilien par heure dans chaque direction, nous restons ouverts, mais uniquement pour continuer de servir les gens du quartier », souligne Marie-Laure Even, l’une des deux cotitulaires.

Les officines de centre commercial ne sont pas épargnées. A Grande Synthe (Nord), Pierre Vuillermet, titulaire de la pharmacie Flandre Littoral, a vu sa fréquentation passer de 600 clients par jour, du lundi au vendredi, à 150. « Dans notre malheur, nous avons de la chance. Nous sommes situés près de l’entrée restée ouverte, et nous sommes le seul commerce encore ouvert dans la galerie », souligne le titulaire.

Pour essayer d’atténuer le choc, les pharmacies Fiandino et de la gare de l’Est ont placé l’ensemble de leurs salariés en chômage partiel. Elles ont également réduit leurs plages horaires. Pour essayer de dynamiser l’activité, Pierre Vuillermet a communiqué sur le scan d’ordonnances et le click & collect. « J’ai aussi profité de cette crise pour lancer un drive en accord avec le gérant de l’hypermarché Auchan », ajoute le titulaire qui a en outre demandé un prêt garanti par l’État à hauteur de 25 %. « Le souci, c’est que les banques ne jouent pas le jeu. Elles préfèrent prélever des agios à 3 % plutôt que de prêter de l’argent à 0,25 %, regrette Pierre Vuillermet.

Publicité