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CLIMATISATION : 7 conseils bien tempérés
Assurer le confort de l’équipe officinale et améliorer la productivité, stocker les médicaments de manière optimale, préserver le matériel informatique… La climatisation présente un intérêt certain. Tout ce qu’il faut savoir pour s’équiper dans les meilleures conditions.
1 S’adresser à des professionnels qualifiés
Depuis la canicule de l’été 2003, le marché de la climatisation explose. Dans ce contexte porteur, certains artisans se sont autoproclamés climaticiens. Attention donc à faire appel à des spécialistes dignes de ce nom.
Dans un premier temps – et surtout si vous êtes novice en termes de climatisation -, mieux vaut s’informer auprès d’EDF Pro. Sur simple appel (1), un conseiller vous aide à évaluer vos besoins, à mieux comprendre les différents types d’appareils et à optimiser vos consommations d’énergie. Certains agents se déplacent même sur le terrain. « Pour l’installation, nous proposons une liste d’entreprises qui ont signé une charte de qualité, mais qui disposent également des qualifications professionnelles Qualiclimat, Qualifelec ou Qualibat », précise Jean-Luc Martin, chef de projet climatisation EDF. Parmi les artisans référencés se retrouvent les adhérents du réseau Climsure (2), soit 1 065 installateurs répartis en 54 associations sur toute la France. « Si la qualification est un bon indicateur de sérieux, il faut savoir qu’il y a également des installateurs compétents qui ne peuvent pas être qualifiés en raison du statut de leur société », tient à préciser l’expert EDF.
2 Réaliser un bilan thermique
Pascal Choffez, responsable de la société Sudestclimatisation, insiste sur l’importance du bilan thermique effectué par le professionnel avant toute pose. « La climatisation, c’est du sur mesure ! Pour déterminer la puissance des appareils, nous prenons non seulement en compte la superficie mais aussi l’orientation de l’officine, le type de vitrage, le nombre de salariés et toutes les sources thermiques comme l’éclairage », explique-t-il. Pour Patrick Clavreul, président de la fédération Climsure, la principale erreur à éviter est la surdimension de l’appareil. « Une climatisation trop puissante peut générer du bruit et un débit d’air trop important », assure-t-il. A l’inverse, la sous-capacité d’un système risque d’entraîner une surchauffe et des pannes. « Un bilan et un devis réalisés par quelqu’un qui a inspecté la pharmacie en trois minutes ne peuvent pas être corrects », insiste Pascal Choffez.
3 S’équiper selon son officine et ses moyens
Les systèmes proposés comprennent une unité frigorifique extérieure reliée à un diffuseur mural ou à une console sur le plafond. « L’idéal en termes d’esthétique consiste à encastrer une cassette dans un faux plafond mais cela n’est pas toujours possible dans des locaux anciens, ou entraîne un surcoût », informe Patrick Clavreul. Pour climatiser plusieurs pièces, une unité par local doit être installée. Autre option plus onéreuse : filtrer et diffuser l’air à travers des grilles de soufflage ou grâce à un réseau de gaines invisibles dans le plafond. « Tout type de pharmacie peut être équipée, nous trouvons toujours une solution ! Lorsque nous ne pouvons pas installer d’unité à l’extérieur en raison des exigences de l’urbanisme, il existe des systèmes à eau ou d’autres avec des ventilateurs centrifuges posés à l’intérieur. Mais cela engendre des dépenses supplémentaires. Il faut dans tous les cas savoir rester rationnel », rapporte Philippe Desbonnets, gérant de la société Climadis.
4 Evaluer le coût de l’installation
Le prix d’une climatisation ne dépend pas tant de l’appareil que des travaux effectués. « Une officine neuve avec des faux plafonds demande moins de main-d’oeuvre que des bâtiments anciens où nous passons une journée à percer un mur de plus d’un mètre d’épaisseur », constate Pascal Choffez. Quel coût moyen prévoir ? « Une installation standard (console murale et unité extérieure), sans aucun problème de tuyauterie, s’élève à 3 000 euros HT pour un système de 3,5 kW », confie-t-on chez Climadis. En pratique, comptez en moyenne 5 000 à 5 500 euros HT pour des caissettes dans le faux plafond d’une officine de 100 m2. Pour le double de surface, la facture s’élève à près de 7 000 euros mais passe à 13 700 euros pour un système gainé.
5 Prévoir un financement
Michel Watrelos, expert-comptable (Conseils Auditeurs Associés), conseille de prendre un crédit sur trois à cinq ans au maximum. « Aujourd’hui, les taux d’intérêts sont bas, il ne semble donc pas judicieux de se dépouiller de sa trésorerie, même si l’on peut régler au comptant », assure-t-il. Exemple : pour une somme de 13 700 euros, vous rembourserez 307 euros par mois sur quatre ans avec un taux à 3, 6 %. Le leasing se conçoit comme une stratégie financière en cas d’emprunts déjà en cours. « Attention à ne pas se laisser séduire par la location-vente sur quelques années, car le contrat correspond en réalité à une location at vitam eternam ! En effet, il stipule qu’au terme de la période déterminée les versements se poursuivent si l’appareil n’est pas rendu en l’état », prévient Michel Watrelos.
6 Economiser avec la climatisation réversible
« Les écarts de prix avec la climatisation froide vont de 200 à 300 euros HT. Il serait donc dommage de se passer des avantages de la climatisation réversible. C’est en hiver ou en demi-saison un système de chauffage très économique. Lorsque qu’il puise 1 kW, il en restitue 3,2 à l’intérieur », détaille Patrick Clavreul. En clair, les dépenses énergétiques pendant l’été sont largement compensées par les consommations hivernales. « Les économies vont jusqu’à 78 % sur la facture annuelle si l’on se réfère à un chauffage électrique », confirme Jean-Luc Martin, qui évalue à 320 euros HT par an (hors abonnement) la consommation d’énergie nécessaire (près de 4 600 kW) pour climatiser une surface de 100 m2. « Un complément de chauffage ne se montre utile que pour des températures en dessous de – 10 °C », ajoute-t-il.
L’achat et la mise en place d’un système réversible donnent droit à un amortissement exceptionnel sur 12 mois (arrêté interministériel du 10 février 1999). Ainsi, dès la première année, le gain de trésorerie sur le paiement de l’impôt équivaut à 30 % de l’investissement en climatisation.
7 Réguler la température
Les débats autour de la « bonne température » sont parfois animés au sein de l’équipe officinale, la sensation de chaud ou de froid variant selon la frilosité de chacun. « Il existe cependant un consensus fixant entre 6 et 8 °C l’écart idéal entre les températures extérieure et intérieure. Lorsque l’on dépasse ce seuil, on assèche l’air et on s’enrhume. On a la sensation de coup de froid », informe le spécialiste EDF. Important également, boire suffisamment tout ou long de la journée car l’air climatisé est toujours plus sec que l’air extérieur. En toute logique, pour éviter des à-coups de consommation, une climatisation doit fonctionner toute la journée de façon à maintenir une température relativement constante. Mais lors des canicules, il semble salvateur d’intensifier la ventilation à intervalles réguliers. Philippe Desbonnets recommande les systèmes Inverter dont la vitesse du compresseur varie en fonction des besoins réels de froid.
(1) Au 0 810 EDF PRO (2) Annuaire sur le site http://www.climsure.fr.
Attention à la maintenance !
Les appareils nécessitent des contrôles réguliers pour assurer leur pérennité et la qualité de l’air. Aucun risque de légionellose avec les circuits fermés, mais il est important de perpétuer la diffusion d’un air sain (les filtres aujourd’hui sont équipés contre les pollens et les poussières). « Pour un usage professionnel qui implique un fonctionnement soutenu et non-stop, nous recommandons vivement les contrats de maintenance proposés par les installateurs. Leur intervention est souhaitée deux fois par an pour les climatisations réversibles », estime Jean-Luc Martin (EDF). Selon la fédération Climsure, le coût de la maintenance se situe entre 150 et 250 euros par an. « Nous nettoyons les filtres, les bacs condensables, nous dépoussiérons les unités extérieures et nous vérifions les pressions des gaz frigorigènes », détaille Patrick Clavreul.
Les climaticiens sont unanimes : une climatisation correctement installée et entretenue fonctionne durant une dizaine d’années.
Quelles normes pour les appareils ?
La norme CE est la seule norme obligatoire pour les climatiseurs. Cependant, EDF et Climsure recommandent l’installation d’appareils portant la certification Eurovent. C’est l’assurance que la puissance annoncée par le constructeur aura fait l’objet de contrôles. « Les labels énergétiques ABCDE donnent également une indication sur les consommations d’énergie. Mieux vaut choisir un label A », précise Patrick Clavreul. Côté fabricants, jouez la sécurité avec des marques bien implantées sur le marché français qui garantissent un service après-vente sans soucis (Daikin, Airwell, Toshiba, LG, Fujitsu, Mitsubishi…).
A retenir
– Faire appel à des professionnels qualifiés.
– Demander l’autorisation de la copropriété pour l’installation d’une unité extérieure dans une cour ou sur un toit.
– Préférer un appareil certifié Eurovent.
– Souscrire un crédit sur 3 à 5 ans pour le financement.
– Ne pas dépasser 8 °C d’écart avec la température extérieure.
– Choisir la climatisation réversible pour les économies de chauffage et d’impôts
– Faire contrôler le système une à deux fois par an.
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