Bègles (Gironde)

Aujourd’hui âgé de 37 ans, Edouard Marès travaille à Bègles, au sud de Bordeaux, dans l’officine de sa mère Marie-Josée. Il s’agit d’une des plus importantes officines de la communauté urbaine de Bordeaux (25 personnes) avec celle de son père, installé quant à lui à Cenon, dans la banlieue nord.

« L’officine m’a été imposée par les parents. Mais j’aimais la gestion et j’ai eu la possibilité de faire Sciences-Po et l’IAE. Je suis cent pour cent gestionnaire, même si je connais parfaitement le comptoir », résume Edouard. Il n’oublie cependant jamais d’aller au contact des patients et s’intéresse toujours à l’animation de l’équipe officinale. Il y a trois ans, avec l’aide d’un consultant, il a fixé des règles internes. Une démarche à laquelle tous les salariés ont été associés.

Même les relations d’Edouard avec sa mère, qui assure toujours la direction de la pharmacie, sont codifiées. « Je ne lui fait jamais la bise quand elle arrive, pour mieux distancier notre relation dans le cadre de l’entreprise. » Pour lui, la question de la succession ne se pose pas. « La reprise de l’officine n’est absolument pas d’actualité, et de toute façon je fais d’autres choses à côté, dans l’immobilier et l’optique, afin de ne pas être dépendant des décisions de mes parents. »

Quant à ses compétences, le fils estime avoir été jugé plus durement que s’il s’était trouvé dans une structure extérieure.