Les grossistes-répartiteurs appellent le législateur à l’aide
De 15 % en 2005, les ventes directes atteignent aujourd’hui 17 % du marché du médicament allemand. Une telle montée en puissance du direct alarme tellement les grossistes-répartiteurs que ceux-ci sont montés au créneau et ont obtenu de Berlin d’être inscrits dans la future loi sur le médicament. Jusqu’à présent, seuls les officinaux et les médecins étaient soumis à cette notion de « délégation ». Cette « reconnaissance » conforterait la position des grossistes, même si « elle ne résoudra que partiellement la question de la rémunération », expose Bernadette Sieckendiek, porte-parole de Phagro, le syndicat des 14 grossistes allemands (22,3 MdEuro(s) de CA). Les répartiteurs réclament une révision de leur mode de rémunération (une marge dégressive équivalant à 6,1 % du prix fabricant en moyenne) : ils exigent d’être rémunérés à l’instar des pharmaciens par un forfait de 0,93 centime par boîte et par un pourcentage de 3 % du prix fabricant.
L’industrie propose de plus en plus le direct
Le direct inquiète d’autant plus les répartiteurs que ce sont les produits innovants qui leur échappent via cette pratique. Dans un pays très dense démographiquement, l’industrie propose de plus en plus le direct en rémunérant les pharmaciens par des rabais et autres moyens incitatifs sur lesquels demeure une part de flou. L’achat direct constitue selon la BAH (fédération de l’industrie pharmaceutique) une réponse aux réimportations pratiquées par les grossistes et certains pharmaciens. « C’est de l’hypocrisie, puisque les pharmaciens sont tenus par la réglementation de vendre 5 % de produits réimportés », rétorque Bernadette Sieckendiek.
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