Le gouvernement allemand à la rescousse des répartiteurs

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Publié le 17 mai 2008
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De plus en plus évincés des circuits de distribution par les ventes directes des fabricants aux pharmaciens, les répartiteurs appellent le ministère fédéral de l’Economie au secours. « Autrefois, les ventes directes ne concernaient que les médicaments bon marché, aujourd’hui ce sont les médicaments innovants et sous brevet, donc les plus chers, qui nous échappent », s’insurge la fédération des grossistes allemands Phagro. De fait, la hausse des ventes directes de 17 % au cours de ces cinq dernières années met en péril l’équilibre de l’activité des répartiteurs dont la marge moyenne de 6,1 % reposait tant sur la distribution à grande échelle que sur les assortiments « à risque » comme les stupéfiants ou les produits réfrigérés.

Forfait de 93 centimes

Afin de garantir la pérennité des circuits de distribution à l’échelle fédérale, les répartiteurs devraient trouver, en accord avec Berlin, une solution de compensation. Michael Glos, ministre fédéral de l’Economie, propose de remplacer la marge dégressive par un forfait de 93 centimes pour chaque boîte vendue par le répartiteur au pharmacien, plus un pourcentage pouvant atteindre jusqu’à 3 % du prix de vente. Ce compromis, qui permettrait d’assurer aux répartiteurs un niveau de revenu stable, serait un premier pas vers une réforme de la réglementation du prix du médicament réclamée par les 16 membres de Phagro (Phoenix, Gehe/Celesio, Anzag, Sanacorp…). A noter que les pharmaciens perçoivent depuis 2004 un prix forfaitaire de 8,10 Û par boîte ainsi qu’un pourcentage de 3 % du prix du médicament.

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