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© Getty Images/iStockphoto
Délestages électriques : quelles bonnes pratiques pour la chaine du froid ?
Les recommandations sur une gestion optimisée des produits de la chaine du froid lors d’éventuelles coupures d’électricité sont enfin publiées. Le document liste des bonnes pratiques mais laisse certaines questions en suspens.
Les pharmacies de ville n’étant à ce jour pas exemptées d’éventuels délestages électriques, le ministère de la Santé vient de publier des recommandations pour le maintien de la chaine du froid des médicaments. Le texte liste plusieurs conduites.
D’une part, celles à tenir en amont : placer des plaques euthectiques au moins une nuit dans un congélateur pour ensuite générer du froid si besoin, mettre des enregistreurs de température à proximité des vaccins, disposer du numéro d’urgence de son fournisseur d’énergie… Mais aussi celles à tenir en cas de coupure : « placer les accumulateurs très rapidement sur l’étagère haute de la partie réfrigérateur » et « fermer immédiatement la porte ». D’autres règles plus habituelles des process-qualité concernent les plaques eutectiques à ne pas placer au contact direct des médicaments et l’affichage d’une consigne « Ne pas ouvrir » sur le frigo. Enfin, parmi les consignes à suivre au retour du courant, il convient de vérifier que le réfrigérateur « fonctionne normalement ». Mais surtout, il est rappelé que « les laboratoires ne peuvent généralement certifier la qualité pharmaceutique de leur produit qu’en cas d’excursion de température isolée. Le cas des excursions répétées peut être parfois prévu dans les RCP, mais dans ce cas, il faut être en mesure de tracer le nombre d’excursions pour un produit. ».
Encore des attentes
L’Agence régionale de santé (ARS) Normandie liste les bonnes pratiques médicament par médicament. Mais son tableau ne répond que partiellement aux questions des officines car « il ne parle que d’une rupture unitaire », s’inquiète le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) Pierre-Olivier Variot, qui souhaiterait des réponses en cas de coupures répétées. Dans ce dernier cas, « je n’ai pas la réponse et je pense que personne ne l’aura. (…) Par exemple, concernant les vaccins anti-Covid-19, Moderna me dit que tant qu’on ne dépasse pas 24 heures cumulatives (de dépassement de la température maximale indiquée), c’est bon, mais Pfizer ne me répond pas. Donc potentiellement, si la température dépasse, je jette ».
Reste que l’officine doit se tenir prête en cas de délestage : « Nous sommes dans la short-list des professions qui doivent être exonérées mais est-ce possible techniquement ? Ce n’est pas sûr. En réalité, je pense que non », continue à estimer encore Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), ce 9 décembre.
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