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Des Escherichia coli hautement résistants
Des entérobactéries porteuses d’un gène de haute résistance aux antibiotiques ont été identifiées en France sur deux patients qui avaient récemment séjourné dans des hôpitaux indiens. Ce gène, désigné NDM-1 pour « New Delhi metallo-bêtalactamase », circule principalement en Inde, au Pakistan et au Royaume-Uni, mais était jusqu’alors inconnu en France. Il confère aux bactéries une résistance aux bêtalactamines mais également aux carbapénèmes, traitement de dernier recours des infections à entérobactéries multirésistantes.
Une potentiel de dissémination large
Le NDM-1 est retrouvé chez Klebsiella pneumoniæ, bactérie pathogène respiratoire le plus souvent nosocomiale mais aussi chez Escherichia coli, souche commensale du tube digestif très fréquemment impliquée dans les infections urinaires communautaires. Cet élément est particulièrement préoccupant du fait d’un potentiel de dissémination beaucoup plus large et moins contrôlable que pour des résistances limitées aux bactéries hospitalières. Face à ce phénomène débutant, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a émis le 19 août des recommandations sur la lutte contre l’importation de ces bactéries hautement résistantes. Il préconise notamment un dépistage par écouvillonage rectal ou coproculture chez tous les patients rapatriés de l’étranger ou d’Outre-mer et ayant été hospitalisés pendant au moins 24 heures hors métropole. Par ailleurs, en plus de la notion de « bon usage », le HCSP introduit celle de « moindre usage » des antibiotiques pour limiter la sélection de ces souches.
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