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Titulaire à vingt-cinq ans
Certains pharmaciens n’attendent pas les capitaux et l’expérience pour franchir le cap de l’installation. A 25 ans, Marielle Perrot a pu s’associer avec un titulaire en SEL deux ans après la fin de ses études. Témoignage.
Crise économique, prix de cession élevés et baisse de rentabilité découragent souvent les jeunes diplômés de s’installer. Marielle Perrot, vingt-cinq ans, diplômée depuis deux ans, ne s’est pas posé ces questions. Elle s’est installée en avril dernier dans une pharmacie parisienne de taille moyenne (1,5 million d’euros de chiffre d’affaires), valorisée à 70 % de son chiffre d’affaires. Elle y exerce en société d’exercice libéral (SEL), en association avec le titulaire de la pharmacie. « J’ai racheté 49 % des parts de l’associé investisseur. Nous avons ensuite procédé à une augmentation symbolique du capital pour que nous soyons chacun à 50 % dans le capital de la pharmacie. »
Un apport de seulement 50 000 euros
Pour un pharmacien prêt à une première installation, l’association permet de surmonter les difficultés financières liées à la faiblesse de l’apport de départ. Celui de Marielle Perrot n’a été que de 15 000 euros, auquel s’est ajoutée une aide parentale de 35 000 euros. Surtout, la jeune pharmacienne a profité de la caution financière et professionnelle de son associé pour obtenir un prêt bancaire plus facilement.
Pour l’officine, l’entrée d’un nouvel associé exploitant correspond à un besoin de restructuration financière. « L’officine avait bien progressé et supportait des charges de plus en plus lourdes. Mon associé pouvait soit revendre ses parts, soit exercer à deux diplômes pour alléger les charges d’exploitation et augmenter la rentabilité », explique Marielle Perrot.Parallèlement au rachat des parts, l’emprunt de la société a été réétalé, permettant ainsi le remboursement du compte courant de l’ancien pharmacien investisseur.
Imposer une nouvelle relation hiérarchique
Cette pharmacie n’est pas tout à fait étrangère à la jeune diplômée. Etudiante, thésarde, adjointe et même gérante de l’officine au moment du congé maternité de son associée, Marielle Perrot y a travaillé sous plusieurs statuts. Son jeune âge est-il un handicap ? « Un adjoint n’est pas mieux préparé à 30 ans qu’à 25 ans à devenir chef d’entreprise… Une fois aux commandes, on apprend sur le tas… », assure Marielle Perrot. Le plus dur pour la jeune femme à appréhender fut le changement de statut vis-à-vis de l’équipe officinale. « Imposer une nouvelle relation hiérarchique n’a rien d’évident », confesse-t-elle. Mais le renouvellement rapide de l’effectif, fréquent pour une pharmacie parisienne, a facilité les choses.
Par ailleurs, avec seulement dix ans d’écart, il n’y a pas vraiment de conflit de générations entre Marielle Perrot et son associée. Et le rythme de travail n’est pas déséquilibré, puisque la jeune associée ne travaille pas davantage que la titulaire. « Nous nous entendons bien et avons chacune une vie à côté », explique-t-elle.
Surtout, en acceptant tôt les contraintes de l’installation et les responsabilités financières inhérentes, Marielle Perrot sait qu’elle se créera un apport qui lui permettra d’acheter une officine de taille plus importante dans quelques années.
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