Sept officines vraiment dans le rouge

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Publié le 16 avril 2011
Par Myriem Lahidely
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La ville de Perpignan compte actuellement sept officines parmi une dizaine dans le département, soumises à un plan de sauvegarde ou un redressement judiciaire. « Dans les Pyrénées-Orientales, près de la moitié des officines sont dans le rouge financièrement et les directeurs de banque m’appellent régulièrement parce qu’ils ne comprennent pas pourquoi autant sont en difficulté », constate Daniel Daniel, président du syndicat des pharmaciens des Pyrénées-Orientales. Le syndicat pointe du doigt les mesures prises ces dernières années : réductions de marges, déremboursements successifs, médecin non remplacé…

Trop d’officines dans le centre-ville

Pharmacien du centre-ville, le président reconnaît lui-même qu’il y a « sept ou huit officines en trop dans le cœur de ville de Perpignan, cela ne pardonne pas ». On y dénombre en effet 60 pharmacies pour 118 000 habitants soit 1 croix verte pour moins de 2 000 habitants (1 pour 2 500 à l’échelle du département). A cela s’ajoute une autre difficulté : deux ou trois pharmacies moyennes à vendre actuellement dans le centre-ville, ne trouvent pas d’acquéreurs. « Elles ne sont même pas visitées, déplore Daniel Daniel. Il y aurait des acheteurs si seulement il y avait une possibilité de transfert. » Le syndicat du département a déjà demandé le transfert de 10 officines dans les communes alentour. « Avant, nous étions autorisés à ouvrir une deuxième officine dès que l’on atteignait 5 000 habitants. Aujourd’hui, il faut 6 000 habitants », explique le pharmacien. Or, pour l’instant, les lieux à proximité ont déjà leur quota… et la démographie ne galope pas autant qu’à Montpellier.

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