Les génériques en plein essor, mais une prescription encore insuffisante dans le répertoire

Réservé aux abonnés
Publié le 16 avril 2011
Par Francois Pouzaud
Mettre en favori

Le médicament générique sera-t-il l’offre dominante dans les prochaines années ? Dans une étude récente, le Gemme établit que, dans les classes thérapeutiques contenant au moins une DCI génériquée, on compte 1018 DCI, dont 405 génériquées. Ces classes couvrent 76 % (en unités) du marché pharmaceutique. Inversement, les classes sans générique ne pèsent que 24 % du marché en unités. Le potentiel d’économies du générique représente alors 3,5 milliards d’euros. Comment le réaliser ? En incitant les médecins à prescrire dans le répertoire. Quand 1 % de substitution complémentaire procure 26 millions d’euros d’économies, 1 % de prescription complémentaire dans le répertoire rapporte 100 millions d’euros.

Une prescription en baisse

Pourtant, la France ne brille pas dans ce domaine. Une comparaison de la Cnam entre sept pays (France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne, Suisse et Royaume Uni) entre 2006 et 2009 montre que, dans l’Hexagone, la part de prescription dans le répertoire sur les huit premières classes thérapeutiques est la moins élevée. Elle aurait même eu tendance à baisser entre 2006 et 2009, comme pour les statines où elle est passée de 57 % à 44 % entre 2006 et 2009.

Publicité