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La spiruline
Qu’est-ce que c’est ?
• Anciennement appelée « algue bleue », la spiruline est en fait une cyanobactérie (bactérie Gram -) pluricellulaire capable de photosynthèse. Elle se développe dans des eaux chaudes alcalines riches en nutriments azotés et phosphorés, dans les lacs salins de régions tropicales et subtropicales (Afrique, Amérique latine, Asie du Sud).
• Il existe 36 espèces comestibles dont la plus courante sur le marché est Spirulina platensis, encore appelée Arthrospira platensis ou Spirulina geitler.
• Les protéines représentent 60 à 70 % de sa masse sèche (25 % dans le poisson, 35 % dans le soja). Elles sont riches en acides aminés essentiels et ont une très bonne digestibilité du fait de la nature polysaccharidique et non cellulosique de l’enveloppe de la spiruline. Les lipides constituent 6 à 8 % du poids sec avec un bon équilibre entre acides gras saturés et polyinsaturés. Elle contient également 13 à 25 % de glucides (sur la masse sèche), des sels minéraux, des oligo-éléments (fer, magnésium, potassium…) et de nombreuses vitamines (B12, C, A et E notamment).
Quelles sont ses utilisations ?
• Dans les pays en développement, la spiruline est utilisée pour lutter contre la malnutrition.
• En France, elle suit la législation des compléments alimentaires. Elle est commercialisée dans les pharmacies, les magasins de diététique et sur Internet, le plus souvent sous la forme d’une poudre bleu-vert en vrac ou en gélules. Elle est notamment vendue pour équilibrer l’apport alimentaire en micronutriments, comme apport protéique dans les régimes amincissants, pour améliorer la récupération sportive, pour lutter contre l’asthénie, renforcer le système immunitaire, diminuer le taux de cholestérol, et aussi comme antioxydant et antiviral.
• Plusieurs études suggèrent qu’elle aurait la capacité de réguler la lipémie et la glycémie chez des patients sains ou diabétiques de type 2, de stimuler l’immunité, d’atténuer les rhinites allergiques et d’être antiviral.
• En cosmétique, elle est utilisée pour stimuler le renouvellement cellulaire et la tonicité cutanée. Elle est parfois associée à des algues pour un effet cicatrisant et antiseptique.
• Dans l’agroalimentaire, elle sert de colorant naturel. C’est un complément nutritionnel utilisé en aquariophilie et aquaculture.
Comment agit-elle ?
Sa composition lipidique pourrait expliquer plusieurs de ses actions : sa forte concentration en oméga-3 et 6 agirait contre le cholestérol et les triglycérides. Sa teneur importante en acide gamma linolénique serait à l’origine des effets sur l’immunité. Les sulfolipides protégeraient des infections virales. Ces deux dernières actions seraient également favorisées par des polysaccharides sulfatés, notamment l’Immulina, activateur potentiel des monocytes et des macrophages.
A quelles doses l’utiliser ?
Les doses habituellement utilisées varient de 3 à 5 g/j. Il est toutefois recommandé de commencer par 1 g/j la première semaine et d’augmenter ensuite progressivement la dose.
Quels sont ses principaux atouts ?
Ses qualités nutritionnelles majoritairement.
Quels sont ses inconvénients ?
• Sa composition en nutriments varie beaucoup selon les conditions de culture et de stockage.
• Du fait de sa teneur en phénylalanine, elle ne doit pas être administrée en cas de phénylcétonurie.
• Elle peut avoir un effet stimulant qui fait préférer une administration le matin.
• Des troubles intestinaux et des maux de tête peuvent apparaître si les doses sont trop élevées à l’instauration.
UNE CYANOBACTÉRIE DÉPOURVUE DE TOXICITÉ
• Certaines cyanobactéries synthétisent des microcystines, toxines hépatotoxiques et potentiellement mortelles, ou de l’anatoxine-a, également dangereuse. Ce n’est pas le cas de la spiruline. Prudence donc face à des compléments alimentaires dont l’étiquette mentionnerait la présence de cyanobactéries ou d’algues bleu-vert sans mentionner explicitement la présence de spiruline. Il est également recommandé de choisir des spirulines dont le milieu de culture est rigoureusement contrôlé afin d’éviter la contamination par des métaux lourds.
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