Comment s’installer en temps de crise ?

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Publié le 3 septembre 2011 | modifié le 18 août 2025
Par Francois Pouzaud
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La quatrième Journée de la transaction, organisée par le Moniteur des pharmacies, se tiendra le 17 octobre 2011 à l’Espace Saint-Martin à Paris. Elle fait le pari d’aider les diplômés à s’installer en mettant toutes les chances de leur côté. Programme en avant-première.

Le rêve de beaucoup de diplômés est de devenir un jour titulaire. Depuis deux ans, cela peut paraître difficile. L’économie officinale cherche un second souffle avec le changement de mode de rémunération et la nouvelle loi HPST modifie les règles du jeu sans pour autant donner de la lisibilité économique. Il existe pourtant des facteurs incitatifs pour s’installer : les taux d’intérêt sont bas, ce qui ne devrait certainement pas durer en cas de reprise économique ; l’orientation des prix de vente est meilleure qu’il y a deux ou trois ans et les vendeurs ont enfin pris conscience que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. Enfin, les futurs acquéreurs sont plus lucides sur les conditions d’installation et savent qu’ils ne peuvent plus compter sur une forte croissance du chiffre d’affaires de leur entreprise.

Cette passe délicate et difficile que vivent les jeunes diplômés doit les mener à s’interroger sur la nature et la finalité de leur investissement, à bien cibler le produit recherché et à être critiques sur les biens à vendre. Ils devront notamment se demander quel est le prix économique de l’officine convoitée, si les frais de personnels sont correctement maîtrisés, comment améliorer la gestion de la masse salariale, si le loyer versé est exorbitant…

Toutes les marches à suivre pour convaincre une banque

Lors de la Journée de la transaction, les experts – notamment le réseau de cabinets de transactions PSP – vont se succéder afin d’aider de futurs acquéreurs à bien ficeler leur projet. Lors des précédentes Journées de la transaction, les questions se sont multipliées sur le choix de la structure juridique de l’officine. KPMG présentera et comparera les différentes possibilités, leurs avantages et leurs inconvénients. Les experts aideront aussi les futurs acquéreurs à lever les contraintes financières de l’installation tout en se ménageant une marge de sécurité.

En outre, les banques ont une aversion de plus en plus marquée pour le risque et hissent le niveau de leurs exigences financières. Interfimo donnera la marche à suivre pour construire un business plan solide et convaincre le banquier de financer un projet. De leur côté, Class Assurances et l’Association nationale des inventoristes en pharmacie éclaireront les futurs acquéreurs sur la recherche d’une assurance pour leur prêt ainsi que sur l’inventaire de cession qui marque la fin de l’exploitation du vendeur et le début d’activité de l’acquéreur.

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Aider le jeune titulaire dans ses prises de décision

Une fois les amarres lâchées, la gestion et la recherche de gains de productivité deviennent un passage obligé pour ceux qui rachètent. KPMG expliquera l’intérêt de mettre en place un tableau de bord de gestion. De son côté, le laboratoire Mylan cherchera à convaincre les futurs acquéreurs de la nécessité d’avoir un levier de rentabilité comme le générique en phase de stagnation du chiffre d’affaires. L’OCP mettra le doigt sur l’importance d’évaluer son potentiel de croissance par une étude géomarketing de son environnement afin de recueillir des informations clés qui aideront le jeune titulaire ensuite à prendre des décisions stratégiques. Et conduire l’officine sur le chemin de la réussite.