Une thésarde dresse un sombre bilan de santé de la médecine

Avec 11 498 médecins, le Languedoc-Roussillon est la troisième région française la mieux dotée après l’Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur et la deuxième pour la consommation de soins. On observe cependant des disparités car l’arrière-pays accuse une diminution inquiétante de l’offre de soins.

Dans la thèse de médecine – supervisée par les autorités de santé régionales – qu’elle a présentée récemment, Carole Wieger constate que « l’Hérault à lui seul compte 437,1 médecins pour 100 000 habitants et [que] 42 % des nouveaux inscrits à l’ordre des médecins s’installent à Montpellier. »

30 % de médecins en moins d’ici 15 ans !

En Languedoc-Roussillon, 51 % des médecins sont des généralistes et les spécialistes – hors gynécologie, obstétrique et psychiatrie – y sont proportionnellement surreprésentés. Age moyen : 51 ans. L’avenir paraît moins glorieux car, selon l’analyse de Carole Wieger, « 100 généralistes partis entre 2007 et 2011 n’auraient pas été remplacés ».

De plus, le numerus clausus n’a pas toujours correspondu aux postes d’internat ouverts cinq ans plus tard, et en trente ans la région a enregistré une baisse de 48,7 % des nouvelles inscriptions. Malgré quelques rééquilibrages universitaires, la densité médicale de la région devrait, selon l’étude, baisser de 30 % d’ici 15 ans.