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Les accidents iatrogènes mal identifiés aux urgences
Moins de 35 % des patients se présentant aux urgences du fait d’un effet indésirable médicamenteux se voient poser le bon diagnostic. C’est la conclusion d’une étude prospective de 6 mois menée au CHU de Nantes, entre 2007 et 2008, sur 95 patients identifiés par les chercheurs comme souffrant d’un effet iatrogène médicamenteux, soit 22,5 % des patients vus au service d’accueil des urgences, et répondant aux critères d’éligibilité de l’étude.
Près de trois quarts de ces patients ont été hospitalisés et les médicaments le plus souvent impliqués avaient trait au système cardiovasculaire (plus d’un tiers des cas), au système nerveux central, au tractus digestif et au métabolisme. Dans près de 30 % des cas, le médicament a été jugé par les chercheurs comme directement responsable des symptômes. Les médecins urgentistes avaient alors identifié la cause médicamenteuse dans à peine plus de 57 % des cas. Chez les autres patients (70 %) concernés par un effet indésirable médicamenteux, ce dernier était impliqué dans une pathologie multifactorielle et son implication a alors été identifiée dans un cas sur quatre. Cette étude pilote, publiée récemment dans le Journal européen des urgences, s’inscrit dans un projet de connaissance et d’amélioration de la prise en charge des effets iatrogènes aux urgences du CHU de Nantes, qui prévoit notamment un volet pédagogique incluant l’accueil d’étudiants en pharmacie.
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