L’Académie prône un renforcement du rôle du pharmacien

A l’occasion d’une séance thématique le mercredi 17 octobre, l’Académie nationale de pharmacie a émis un certain nombre de recommandations dont l’abandon de la mention « vaccins recommandés » dans le calendrier vaccinal et l’autorisation, pour le pharmacien, de pratiquer les rappels de vaccin à l’officine. Les discussions, passionnées, ont longuement porté sur la distinction ambivalente entre vaccins obligatoires et recommandés : « Dans le climat actuel de suspicion, cette ambivalence ne sert pas, appuie Pierre Bégué, membre de l’Académie nationale de médecine. Elle tient à l’emprunt à la culture anglo-saxonne où le terme “recommandé” a valeur de quasi-obligation. Nous souhaitons que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités et tranchent. »

Le pharmacien chargé du suivi vaccinal ?

L’Académie s’est fortement positionnée en faveur de l’obligation du ROR et des vaccins recommandés pour des populations ciblées. Une vaccination en perte de vitesse qui pourrait être relancée par un décret autorisant le pharmacien à se charger du suivi vaccinal grâce à une adaptation du dossier pharmaceutique lui permettant l’accès à des informations détenues par le médecin et par un renforcement de l’enseignement dans le cadre de la formation initiale et du DPC. Si ces recommandations ont peu de chances d’être toutes appliquées, elles ont été formulées pour « agresser » les pouvoirs publics, a précisé Jean-Paul Chiron, président de l’Académie.