Une croissance sur les chapeaux de roue

Fin 2012, l’objectif national de substitution est presque atteint. D’après les derniers chiffres du Gemme (association des professionnels du médicament générique), le taux de pénétration des génériques était, mi-octobre, de 82,5 %. Fin septembre et en octobre, les objectifs de substitution individualisés ont été atteints pour 25 molécules. « Les officines ont quasiment toutes explosé leurs objectifs grâce à l’accord “tiers payant contre génériques” », annonce Pascal Brière, président du Gemme. Le dynamisme de la croissance est exceptionnel, affichant + 25 à + 30 % en octobre, portant le poids du Répertoire à 5,2 milliards d’euros. « Néanmoins, il ne faut pas se laisser griser par ce dispositif contraignant pour le patient car il est construit sur du sable, et non sur un socle en ciment, tant que le médecin ne sera pas impliqué en tant qu’acteur de l’éducation du patient », ajoute Pascal Brière. L’accord « tiers payant contre génériques » est donc loin d’être la panacée. Selon une enquête de l’institut d’études Occurrence Healthcare réalisée en octobre auprès de 400 titulaires, 44 % déplorent que les relations avec leurs clients soient devenues plus difficiles.

La prime devrait doubler en 2014

Compte tenu de la reprise tardive du marché, en juillet, la prime globale sur les génériques, qui sera versée à la fin du premier trimestre 2013 au titre de l’année 2012, sera de l’ordre de 75 millions d’euros, soit en moyenne 3 000 € par officine. En année pleine, sur 2013, elle représentera près du double, entre 125 et 130 millions, soit une prime versée en 2014 comprise entre 5 000 € et 6 000 €. Mais tout dépendra aussi de la montée en charge sur les nouvelles molécules entrant au Répertoire en 2013, pour un montant d’échéances brevetaires (irbésartan hydrochlorothiazide, zolédronate, lopinavir…) environ deux fois moindre qu’en 2012 (entre 400 et 500 millions d’euros).