La sanction de Sanofi pour avoir dénigré les génériques de Plavix

Laurence Gondoux-Qeuquet, L’Alpe d’Huez (Isère)

Alors que l’on demande aux pharmaciens de faire des efforts de substitution, aux médecins et aux patients de faire confiance dans les médicaments génériques, tout ce qui a été entrepris par Sanofi pour préserver son business et dénigrer les génériques de Plavix est détestable. Au-delà de cette affaire, la communication sur les génériques fait toujours défaut. A force de les dénigrer, il nous arrive à l’officine d’être perplexe sur la bioéquivalence des génériques. Il est urgent d’avoir un discours de vérité et de sincérité sur leur compte pour asseoir notre crédibilité au comptoir.

Régis Flaux, Locmariaquer (Morbihan)

La sanction est normale et méritée. Sanofi a voulu jouer un double jeu en créant une ambiguïté sur les génériques de Plavix et leurs indications, auprès des médecins, patients et pharmaciens, et a perdu. Il faut espérer que la décision de l’Autorité de la concurrence serve de jurisprudence. Il faut maintenant que l’Assurance maladie soit remboursée du préjudice financier dont elle a été victime. Il faut aussi que la Haute Autorité de santé se manifeste davantage quand des soupçons se font jour. Enfin, il faut mener une politique cohérente pour tous les génériques.

Stéphane Gauer, Gambsheim (Bas-Rhin)

La stratégie de contournement de Sanofi sur Plavix a jeté le trouble dans les esprits sur la sécurité et la bioéquivalence des génériques. Le démarrage de cette affaire a créé un point de rupture dans la dynamique de vente des génériques. La médiatisation a fait le reste. Aujourd’hui, la sanction financière du laboratoire m’importe moins que mon souci de voir rétablir le crédit sur les génériques. Mais autant les médias avaient fait beaucoup de bruit au moment de la campagne de dénigrement des génériques, autant pour les réhabiliter, il y a beaucoup moins d’échos.