En Bretagne, les pharmacies de plus de 2 M€ ont la cote

Le nombre de cessions a été important en Bretagne l’an dernier : plus de 30 en 2022, annonce le cabinet d’expertise comptable Cohésio, membre du groupement CGP, avec une grande majorité de cessions de titres (représentant plus de 80 % des mutations), les cessions de fonds se faisant de plus en plus rares.

Les prix de cession moyens des fonds d’officine bretons ont augmenté, ils se sont élevés à 2,33 M€ soit 7,62 multiples de l’excédent brut d’exploitation (EBE), contre 6,84 en 2021. Cette augmentation s’explique par la taille des officines cédées. Plus de la moitié d’entre elles réalisent un chiffre d’affaires hors taxe (CA HT) de plus de 2 M€. La taille crée l’attrait et attise la demande des primo-accédants : le CA HT moyen des pharmacies cédées de cette catégorie est de 3,5 M€. Malgré ce marché actif sur les belles affaires, le prix de cession du fonds en pourcentage du CA HT est de 91 % en moyenne, le même qu’en 2021. En revanche, il est de 94 % sur les officines de 3,3 M€.

L’apport moyen versé par les nouveaux titulaires et leurs investisseurs représente, en moyenne, 15 % de la valeur du fonds, soit 358 k€. Pour les pharmacies de plus de 2 millions, il est de 14 % de la valeur du fonds (460 k€).

Nota bene : pourquoi utiliser l’EBE retraité de l’acquéreur ?

Dans le cadre d’un projet d’acquisition et pour faciliter les projections de l’acquéreur, il est plus pertinent d’exprimer le prix de cession en multiple de l’EBE, déduction faite de la rémunération du titulaire acquéreur, charges sociales incluses (sur la base d’un coefficient 600).