tabagisme: Il faut aider les femmes enceintes à arrêter !

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Publié le 28 septembre 2002
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Plus d’une femme sur trois fume en début de grossesse. Un tiers s’arrêtent, la plupart dès le premier trimestre. Pourtant la quasi-totalité des femmes savent que le tabac est toxique pour le foetus et les fumeuses ont au moins tenté de réduire leur consommation. Ce sont les enseignements de l’étude « Grossesse/tabac 2002 » menée par l’association Alliés*, qui s’est fixé pour objectif de former les professionnels de santé à la prise en charge de l’arrêt du tabac.

Et il faut insister : la grossesse est une période de choix pour le sevrage car elle entraîne souvent un dégoût du tabac et les estrogènes agissent comme de véritables anxiolytiques. « Il faut utiliser ce tremplin pour aller jusqu’à l’arrêt », souligne le Dr Gilles Grangé, gynécologue-obstétricien. Mais pour un arrêt durable, un accompagnement médical est recommandé par les médecins de l’association avant et après l’accouchement pour éviter les 50 % de rechute constatés.

Cela signifie de les motiver à l’arrêt, les accompagner psychologiquement mais aussi pharmacologiquement avec des substituts nicotiniques, moins toxiques que le tabac !

Anne Borgne, tabacologue, insiste sur quelques recommandations : préférer les formes séquentielles (gommes, comprimés ou inhaleur), utiliser la dose minimale efficace. Si la dépendance est trop forte et nécessite des patchs, les ôter durant la nuit. Les mêmes règles sont applicables au cours de l’allaitement.

J.S.

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* e-mail : allies@wanadoo.fr.