Téléphone mobile : Prudence et sagesse valent mieux que précaution

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Publié le 16 novembre 2002
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Dans le doute, abstiens toi. Cet adage bien connu qui résume le principe de précaution est mis au placard par les deux auteurs du rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), « Téléphonie mobile et santé », rendu public le 7 novembre dernier. Jean-Louis Lorrain et Daniel Raoul préconisent le recours à « une attitude de prudence et de sagesse » en raison du manque de données scientifiques sur les conséquence de l’utilisation du portable sur la santé. Si les sénateurs estiment que les valeurs limites d’exposition au public, applicables aux téléphones mobiles comme aux stations base, sont suffisantes y compris dans les lieux sensibles comme les écoles ou les hopitaux, ils suggèrent cependant aux opérateurs d’indiquer clairement le débit d’absorption spécifique (DAS) de chaque appareil dans tous les points de vente sous forme d’affichage.

Le rapport préconise aussi la formation des médecins généralistes de façon à ce qu’ils puissent faire face à la demande des patients liant leurs problèmes de santé à l’usage du portable. Pour pallier le manque de centralisation et d’objectivité de l’information récoltée, les deux auteurs proposent aussi la création d’une fondation « Téléphonie mobile et santé » sous l’égide de l’Institut de France. Cet organisme assurant une permanence téléphonique et informatique d’informations, aurait pour fonction d’orienter les recherches scientifiques, de valider leurs résultats, de communiquer au public les résultats de ses évaluations et d’organiser les formations nécessaires à la diffusion des connaissances.

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