Cérivastatine : La justice poursuit l’enquête

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Publié le 1 février 2003
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Des moyens supplémentaires vont être donnés au juge du tribunal de Nanterre chargé de rechercher et d’établir « les conditions de commercialisation et de prescription des médicaments Staltor et Cholstat ». Suite aux 470 plaintes déposées depuis fin 2001 par les adhérents de St’Halt Tort Tue, la principale association de défense des patients traités à la cérivastatine, le juge vient de recevoir ses représentants. Au vu des résultats de l’enquête confiée à la direction centrale de la police judiciaire, le parquet de Nanterre avait ouvert une information judiciaire pour « homicides involontaires et blessures involontaires ayant entraîné une incapacité pendant plus de trois mois ». Aucune piste ne serait écartée. « Tous les aspects du dossier – fabrication des produits, prescription, indications, information des malades, des médecins, commercialisation, etc. – font et feront l’objet d’investigations, prévient Michel Lefebvre, président de St’Halt Tort Tue. Nous sommes bien loin des déclarations hâtives et intéressées de ceux qui, il y a quelques semaines, avaient cru conclure de manière présomptueuse à la réhabilitation de la cérivastatine. »

Quant à la responsabilité de l’Etat, soulevée également par l’association auprès du Conseil d’Etat « pour carence et faute dans l’AMM du produit et mesures tardives », le tribunal administratif de Montpellier en est officiellement saisie depuis le printemps 2002.

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