Un bon conseil paie…

Quand la santé est là, tout va ! « Les jeunes adultes d’aujourd’hui se préoccupent davantage de leur santé que les générations précédentes. Ils développent un arsenal d’actions préventives (alimentation, pratique sportive) dans lesquelles s’inscrivent les compléments alimentaires », constate Nicolas Cappelaere, le nouveau président du syndicat national des compléments alimentaires (Synadiet). Un Français sur deux déclare avoir consommé des compléments alimentaires en 2022 et près de six sur dix affirment en avoir déjà pris au cours des 24 derniers mois.

La première raison qui les amène à en prendre est de renforcer leur système immunitaire (45 %), suivie du souci de se maintenir en forme (43 %), d’améliorer leur sommeil (35 %), de faciliter la digestion (28 %), de réguler le stress (28 %), de combler les déficiences alimentaires (25 %)… Seules les références en minceur accusent un net recul : – 17,3 % en valeur. Comme si, au moment où l’inflation contraint les consommateurs à des arbitrages de plus en plus serrés, l’apparence physique revêtait, elle, moins d’importance à leurs yeux. La santé avant tout ! Seuls 9 % d’entre eux n’envisagent pas d’augmenter en 2023 leur budget de consommation sur les compléments alimentaires. Un chiffre anecdotique comparé aux secteurs de l’habillement et aux produits technologiques où ils sont respectivement 42 % et 39 % des répondants à envisager un gel de leurs dépenses ! Et la pharmacie dans tout cela ? Elle réalise 54 % des ventes sur le marché global des compléments alimentaires, estimé à 2,6 milliards d’euros en 2022. Mieux encore, avec une croissance de 9 % en valeur et 12 % en volume, la pharmacie se porte bien mieux que les hypermarchés. Elle est même le seul circuit de distribution à gagner des parts de marché (+ 5 %) par rapport à l’année précédente. Grâce en particulier aux bons conseils délivrés par le pharmacien… 33 % des consommateurs se rangent à son avis avant de procéder à l’acte d’achat d’un complément alimentaire. Le bouche-à-oreille et l’entourage sont la deuxième voie (29 %), avant le médecin (21 %) et la publicité en pharmacie (16 %). Et le meilleur reste à venir… Le cabinet Deloitte projette un marché des compléments alimentaires français qui pèserait entre 5 et 6 milliards d’euros en 2030.

Sources : Baromètre Harris interactive pour le syndicat national des compléments alimentaires (Synadiet), étude menée auprès de 1 017 personnes, questionnaire en ligne du 20 au 24 février 2023. Données du marché fournies par Iqvia.