Compléments alimentaires : Il est temps de supplémenter les hommes !

Consommation de graisses importante, de fruits et légumes insuffisante, déficit notable d’apport en vitamine E et en fibres… En matière d’équilibre alimentaire, les hommes ont plutôt mauvaise réputation. Pour preuve, l’étude Su.Vi.Max publiée en juin 2003. Selon les données énoncées, les hommes présentaient au départ un statut biologique nettement moins bon que celui des femmes en bêtacarotène et vitamine C.

Par ailleurs, l’Observatoire des consommations alimentaires a récemment établi que les typologies « gros mangeurs monotones », âgés de 25 à 54 ans (graisses, féculents, alcool), « jeunes mangeurs », âgés de 18 à 34 ans (biscuits, soda, chocolat, féculents), et « gros mangeurs diversifiés », âgés de 25 à 54 ans (pain, beurre, viande en sauce), sont majoritairement des hommes. D’après le Dr Serfaty-Lacrosnière, il est urgent de cibler les efforts de « conseil diététique » vers ceux-ci. C’est actuellement l’un des objectifs du Programme national nutrition-santé dont la première action est de recommander chaque jour la consommation de cinq fruits et légumes.

Malgré ces indications, il est parfois difficile de modifier l’équilibre alimentaire de la population masculine. A ce titre, le Dr Lecerf, chef du service de nutrition à l’Institut Pasteur de Lille, rappelle qu’il est utile de proposer une supplémentation type Su.Vi.Max (bêtacarotène, vitamines C et E, sélénium, zinc) aux hommes ne pouvant ou ne sachant pas modifier leur alimentation