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Quels placements choisir ?
L’épargnant doit déterminer les caractéristiques de son investissement qui conviennent le mieux à son profil d’investisseur, en termes de niveau de risque, rentabilité, durée d’immobilisation et de régime fiscal. Les choix possibles sont indiqués dans ces deux tableaux réalisés avec le concours du cabinet Elia Finances.
L’assurance vie, l’un des placements préférés des Français, permet encore de bénéficier d’une fiscalité extrêmement douce, après 8 ans de détention et en cas de transmission. Cependant, il convient de bien sélectionner le contrat afin d’avoir accès à de multiples supports. Catherine Bel, du cabinet Patrimoine Premier, recommande d’intégrer des SCPI (ou des SCI) de rendement afin de bénéficier de rendements élevés en revenus fonciers (de l’ordre de 5 %), mais sans la fiscalité confiscatoire de ces derniers – à panacher dans la proportion deux tiers (avec des fonds euros à dominante « immobilier tertiaire » tels bureaux et boutiques, également avantageux, avec un rendement de l’ordre de 4 % net pour les meilleurs placements, garantie en capital, indexation des revenus…) et un tiers SCPI, SCI, et des fonds en euros classiques (malgré la baisse de rendement) et quelques fonds flexibles (en actions et obligations). Les contrats Madelin font partie des produits que recommande Eric Amzallag, du cabinet France Finances Audit. « Ils offrent un meilleur rendement que d’autres contrats d’épargne retraite et des possibilités de déduction très supérieures, d’où une incitation fiscale très forte pour les contribuables imposés dans une tranche marginale élevée. En effet, à l’enveloppe de base représentant 10 % des bénéfices de l’année précédente s’ajoute une seconde, égale à 15 % des revenus compris entre 1 et 8 plafonds annuels de la Sécurité sociale (37 032 € en 2013), soit 68 509 € au maximum pour 2013. »
Citons enfin l’investissement en actions. Historiquement le plus rentable sur la durée, il ouvre également à une fiscalité avantageuse dans le cadre de l’assurance vie multisupport ou du PEA. « Mais, à court terme, c’est aussi un placement très risqué, sauf à pratiquer une répartition judicieuse entre fonds en euros à capital garanti et unités de comptes, en ce qui concerne l’assurance vie, précise Michel Barbaroux (cabinet Elia Finances). Il s’adresse donc surtout aux investisseurs pouvant immobiliser leur capital sur une longue période. Au fur et à mesure que l’âge de la cessation d’activité approche, la prudence recommande de s’éloigner des placements à risque pour privilégier des actifs sécurisés, comme les fonds en euros des contrats d’assurance vie. »
Stratégies pour les pharmaciens les plus fortunés…
L’objectif principal est de générer des revenus complémentaires les plus élevés possible, après prélèvements obligatoires (impôt sur le revenu, CSG/CRDS, ISF). La stratégie est définie selon deux axes complémentaires : rechercher les investissements à revenus élevés et, secondairement, les cadres fiscaux les plus favorables. Compte tenu de l’envolée des prélèvements obligatoires, Catherine Bel déconseille les revenus fonciers produits par l’immobilier classique et recommande la location en meublé et l’assurance vie, tant pour les enveloppes fiscales que pour la qualité des investissements accessibles au sein de ces enveloppes. « La location en meublé professionnel ou non professionnel est une solution à privilégier pour des revenus élevés, parce que peu imposée sur une longue durée grâce aux amortissements procurés », explique-t-elle (voir encadré p. 32).
… et pour pharmaciens les moins fortunés
Certains ex-titulaires seront peut-être obligés de cumuler emploi (travail en intérim) et retraite. Raison de plus pour optimiser le rendement de ce qu’ils ont pu placer. Pour Catherine Bel, l’option pour le statut de LMNP reste valable, même si le pharmacien n’est pas concerné par l’ISF ni par un patrimoine élevé à transmettre à ses enfants dans le cas, par exemple, où il saisit l’opportunité de céder son officine avant l’âge légal de départ à la retraite.
« Plus on estime que le futur retraité aura besoin de revenus complémentaires, plus il devra avoir un capital liquide », explique Jean-Baptiste Roudillon, directeur du marketing chez LCL Banque privée. Cette règle s’applique à tous. « Le pharmacien qui dispose de peu de capitaux après la cession de son officine doit privilégier des actifs liquides tels que l’assurance-vie, suggère Jean-Baptiste Roudillon. Il pourra ainsi maintenir son niveau de vie grâce aux rachats programmés des intérêts acquis sur un contrat d’assurance vie. Si le rendement de l’épargne ne suffit pas à assurer au retraité un train de vie convenable, le capital peut toujours être soit consommé, soit converti en rente viagère, celle-ci offrant la garantie d’un revenu régulier à vie. » « Il existe depuis peu des contrats permettant un compromis entre l’assurance vie classique (conservation du capital mais revenus incertains) et la rente viagère (revenus certains mais aliénation du capital), poursuit Michel Barbaroux. Il s’agit des contrats d’assurance vie dits « à revenus garantis » que proposent certains assureurs (Axa, Allianz, La Mondiale…). En fonction de votre âge au moment de la souscription, l’assureur vous propose un revenu garanti à vie ainsi que la disponibilité du capital à tout moment. Le revenu garanti sera au minimum un pourcentage du capital versé, ou du capital valorisé si celui-ci est supérieur. L’assiette minimale de calcul du revenu sera toujours le capital d’origine, même si l’évolution du placement est défavorable. »
Le rachat de cotisations
Il est possible de racheter des trimestres manquants pour bénéficier d’une pension de retraite pleine et entière. « Le rachat des trimestres d’années d’affiliation incomplètes, seuls ou avec les points correspondants, dans le régime vieillesse de base est rarement intéressant, car il coûte cher et rapporte peu », rappelle Guy Frackowiak, administrateur de la CAVP, membre du bureau administratif. En effet, le montant de rachat de trimestres est basé sur l’âge au moment de la demande de rachat, ainsi que sur le revenu d’activité. Le rachat de trimestres dans le régime complémentaire-part gérée en répartition n’est possible que sous certaines conditions lors de la liquidation de la retraite. En revanche, le rachat de cotisations, partielles ou entières, dans le régime complémentaire-part gérée en capitalisation, est possible à tout moment par le pharmacien qui cotise. Le montant de ce rachat est totalement déductible dans la limite de la classe 3, et dans la limite d’un certain plafond au-delà. « C’est ce rachat qui est le plus avantageux, mais mieux vaut cotiser le plus tôt possible dans les plus hautes classes de capitalisation », souligne-t-il.
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