Une bonne année 2013 qui risque d’être ternie par les baisses de prix

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Publié le 19 octobre 2013
Par Francois Pouzaud
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Depuis que le dispositif tiers payant contre générique a été relancé, le marché est en pleine forme. De juillet 2012 à juin 2013, le chiffre d’affaires des médicaments génériques a progressé de 26 %, affichant, en valeur, 3 milliards d’euros en prix fabricant hors taxe (PFHT), d’après le Gemme, l’association des génériqueurs. La part du générique est désormais de 20 % du marché pharmaceutique remboursable en valeur et de 30 % en unités, alors que le poids du Répertoire est respectivement de 28 % et 39 %.

Le taux de substitution connaît un parcours plus chaotique. En août, il était retombé à 74,5 %, mais s’est légèrement redressé en septembre (77,5 %). « Il en sera ainsi tant que les médecins ne s’impliqueront pas davantage dans la prescription à l’intérieur du Répertoire des génériques », commente Pascal Brière, le président du Gemme.

Les prix des génériques sont compétitifs

Or, si la France rattrapait son retard par rapport à la moyenne européenne, qui enregistre une part du marché des génériques de plus de 50 %, les économies annuelles attendues seraient d’environ 4,4 milliards d’euros.

Mais, pour le gouvernement, il est plus facile d’actionner le levier du prix pour faire des économies. Pour tordre le cou à cette idée fausse, une étude d’IMS, commanditée par le Gemme, confirme que les prix français sont inférieurs aux PFHT allemands (– 43,4 %) et anglais (– 2,8 %). En revanche, ils sont plus élevés que les prix espagnols (+ 9,1 %) et italiens (+ 12,7 %). La Caisse nationale d’assurance maladie n’est pas pour autant convaincue de la compétitivité des prix français, estimant que la comparaison doit tenir compte des volumes consommés et de la structure de la prescription en France, qui privilégie les princeps hors Répertoire.

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