Lunettes-loupes : La fin des demi-mesures

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Publié le 13 décembre 2003
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Un arrêt de la Cour de cassation du 26 février 2003 a tranché dans le contentieux opposant les syndicats représentatifs des opticiens-lunetiers et les pharmaciens sur la vente de lunettes-loupes en pharmacie. Ces derniers pourront continuer à en vendre, la Cour de cassation estimant que la vente de lunettes-loupes prémontées destinées à corriger le défaut d’accommodation de l’oeil dû à la vieillesse n’entrait pas dans le monopole des opticiens.

Le champ est donc libre pour Delta Vision, un fabricant de verres, pour lancer sur les deux circuits des lunettes-loupes d’un type nouveau permettant aux presbytes de « voir plus loin de près ». Faisant appel à la technique du verre dégressif, cette innovation répond à la fois au besoin de compensation en vision de près et en vision intermédiaire du presbyte. Fini le port des demi-lunes inesthétiques au possible ou la personne regarde au-dessus de ses lunettes pour avoir une vision nette dans son environnement immédiat !

Selon Delta Vision, ces lunettes-loupes devrait non seulement modifier la physionomie du marché des en France (environ 3 à 3,5 millions de paires vendues par an), mais surtout l’élargir en captant de nouvelles cibles, en particulier les femmes qui deviennent presbytes.

Proposé au prix public d’environ 50 euros, le produit est commercialisé sous la marque D’Free Eyes pour les opticiens et sous la marque Proximities en pharmacie, la distribution en étant confiée à la Cooper.

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Toutefois, selon la FSPF, pour que la vente des lunettes-loupes soit complètement légitime en pharmacie, il ne manque plus que leur inscription dans la liste des marchandises dont les pharmaciens peuvent faire le commerce dans leur officine définie par l’arrêté du 15 février 2002. Le syndicat a demandé au ministère de la Santé une modification dans ce sens.